Encore un président de foot qui déraille, un champion olympique en colère, les contrats faramineux de l’Arabie Saoudite et des fléchettes en plein dans le mille… L’actualité du sport vue autrement que par le simple résultat.
Indigne. « Je ne veux pas polémiquer.. » Et pourtant, c’est ce qu’il a fait. En pire, avec des allusions déplacées, indignes d’un président de club. Qu’Olivier Létang ait pu s’interroger sur la, validité d’un penalty ou sur une non-expulsion d’un joueur adverse à l’issue de l’élimination de Lille par Dortmund (2-1) en Ligue des champions, passe encore. C’est de bonne guerre. Qu’il l’ait fait avec un peu de colère, ce n’est pas étonnant, l’homme étant coutumier de coups de sang*, y compris avec ses joueurs. Mais là, il a dépassé les bornes. Ses allusions à une éventuelle compromission de l’arbitre est tout simplement détestable. Jugez-en : « Quand j’ai vu que l’arbitre était suisse-allemand, j’ai trouvé ça particulier. A la mi-temps, il parlait avec des joueurs de Dortmund en allemand. » ! C’est comme si en rugby, les Français et les Ecossais, compte tenu de leur antagonisme sportif pour les premiers et politique pour les seconds, avaient critiqué la nomination d’un arbitre anglais pour leur match. Sauf qu’en rugby, sur et en dehors du terrain, on respecte l’arbitre. Et les écarts de langage sont lourdement sanctionnés...
Cette sortie de Létang est en tous cas du même acabit que la colère du président marseillais Pablo Longoria qui avait hurlé à la « corruption » des arbitres à l’issue du match Auxerre-OM (0-3), lequel a écopé d’une suspension rare (quinze matches) dans le cadre du football français. Pour Létang, il s’agissait d’un match européen, mais il en mérite tout autant. Reste à savoir si l’UEFA ouvrira ne enquête. Le contraire serait désolant...
* « Fou furieux » contre la vidéo, rappelle L’Equipe, après un but refusé pour hors-jeu à son équipe face au PSG (septembre) et un mois de suspension pour avoir pris le bras du quatrième arbitre à la fin du match de Coupe de France contre l’OM.
Des mots…
Trop vieux. « Quand j’ai appris que je n’étais pas pris, je me suis senti réellement méprisé (…) C’est extrêmement discriminant... ». Renaud Lavillenie, 38 ans, était très en colère de ne pas avoir été sélectionné pour le Mondial en salle au profit du jeune Baptiste Thiery. Dur, dur pour le champion olympique 2012 qui, après une longue période blanche en raison de blessures, était récemment revenu à 5,91 m, à la même hauteur que le jeune sélectionné de 24 ans. La jeunesse l’a emporté…
Pour costaud. « Le cyclisme, ce n’est pas pour les personnes soft, il faut parfois être costaud. » La 4e étape de Paris-Nice entre Vichy et La Loge des Gardes, a dû être neutralisée le temps que le peloton rejoigne des routes et surtout une température plus clémente . Grêle et température proche de zéro étaient en effet tombées sur les coureurs et les pare-brise givrés des voitures suiveuses. Bien entendu, dans ce cas, le avis sont partagés. Continuer ou s’arrêter ? Joao Almeida était de l’avis de continuer. Aurait-il eu le même avis s’il n’avait pas gagné en haut de la Loge des Gardes...
… et des chiffres
20. En millions d’euros, le contrat annuel que propose l’Arabie Saoudite à Luis Campos, le conseiller sportif du PSG, pour préparer l’équipe nationale saoudienne au Mondial… 2034. Donc si vous comptez bien, cela fait dix ans de contrat et donc 200 millions. Et puisque le portefeuille saoudien déborde, Virgil Van Dijk, le défenseur (en fin de contrat) de Liverpool vient de recevoir une offre de vingt millions. Oui, mais pas pour dix ans, faut pas pousser...
99. C’est le nombre de coups de fouet que risquait Cristiano Ronaldo s’il allait jouer avec son équipe d’Al-Nassr contre le onze iranien de l’Esteghial FC en match de Ligue des champions AFC (Asie). Pour avoir, en 2023, pris dans ses bras et embrassé sur le front l’artiste Fatemeh Hammami Nasrabadi, le Portugais aurait pu, selon la loi iranienne, être accusé d’adultère. Il a préféré s’abstenir, sait-on jamais…
10 000. En euros, l’amende infligée à l’Olympique lyonnais pour le comportement (fumigènes, banderoles et chants injurieux) de ses supporteurs lors du match contre le PSG (2-3). Avec en sus, la fermeture avec sursis de leur tribune. Une fois encore, pas cher payé…
52 000. En euros. C’est à cette enchère que s’est abattu le marteau du commissaire priseur de la maison Millon pour l’acquisition du maillot numéro 10 de Zidane préparé pour le Mondial 1998. La mise de départ était située entre 20 et 30 000. A noter qu’un autre maillot mais de Platini cette fois, porté en août 1985 pour un match France-Paraguay, est parti pour 30 000 euros.
400 000. Les fléchettes connaissent un succès retentissant sur la chaîne ‘’léquipe21’’. Ainsi, en décembre dernier, c’est 400 000 téléspectateurs qui ont suivi la finale des championnats du monde. Et en cumulé, c’est… 18,5 millions de téléspectateurs. Et si les fléchettes devenaient sport olympique…
(sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui en France, Ouest-France, sites internet)
JHD