La retraite d'une légende, des mots, des chiffres et des sourires, l'actualité du sport et ses à côtés.
Vingt fois champion du monde, cinq fois champion olympique, cinq globes de cristal de Coupe du monde, quatre-vingt huit succès en individuel... N'en jetez plus la cible est pleine. Enfin, pas tout à fait. Car s'il a annoncé, dans une conférence pleine d'émotions, raccrocher les skis et la carabine à la fin de cette saison d'hiver (« Je pense que c'est difficile de comprendre (…) à quel point le sport de haut niveau est exigeant ») pour se consacrer à sa famille, Johannes Boe aura probablement encore l'occasion d'ajouter quelques succès à son énorme palmarès jusqu'au mois de mars*. Mais quoi qu'il en soit, le champion norvégien aura marqué le biathlon (sport valorisé par les retransmissions de L'Equipe 21) et rejoindra dans la légende son compatriote Björnalen et le Français Martin Fourcade. Lequel Fourcade, visiblement touché par cette retraite, a louangé son ex-adversaire... et ami. « C'est vraiment un mec bien. J'ai plein de souvenirs de messages à des moments importants pour moi, des marques d'attention que tout le monde n'aura pas eu. C'était une grande fierté d'avoir couru avec lui et de lui avoir donné du fil à retordre quand il y en avait. » L'ex-champion français a d'ailleurs précisé qu'il modifierait son emploi du temps pour être présent à Oslo fin mars pour les dernières courses de Coupe du monde. Ambiance garantie.
Johannes Boe aurait pu continuer jusqu'aux Jeux olympiques 2026 (en Italie) « mais ce n'était pas une motivation suffisante (…) Je me sens prêt pour la suite. Je peux encore glaner des points en Coupe du monde mais ce n'est pas très important par rapport à ma famille », a conclu le champion norvégien, les yeux embués de larmes. Salut champion !
*Quatre épreuves de Coupe du monde et les championnats du monde en Suisse (12-23 février).
Des chiffres...
30, 60. Désormais, une mêlée ou une touche devront se jouer dans les trente secondes. Et pour une transformation, le joueur n'aura plus que soixante secondes au lieu de quatre-vingt dix pour taper. Ce sont les nouvelles dispositions prises par la fédération internationale de rugby. Et effectives dès maintenant. Une bien curieuse façon de faire, ces nouveaux règlements étant décidés en plein milieu de saison. Des amendements, disent-ils. Comme ceux qui perturbent la vie parlementaire, ceux là perturbent la saison rugbystique...
6. Pas dans les plans de Luis Enrique, l'international français du PSG Randal Kolo Muani doit être prêté à la Juventus de Turin. Sauf que le club parisien a déjà atteint son quota de joueurs prêtés, six et pas un de plus, comme l'exige le règlement international, ce qui retarde l'opération. Pourtant, le Parisien a été vu à l'entraînement du club turinois. Qu'on se rassure, les dirigeants parisiens ne manquent pas d'imagination et régleront vite le problème. Comme toujours en foot...
Des mots...
''Bob'' Monfils. « Si Gaël était musicien, il serait Bob Marley ». De Mats Wilander dans une de ses chroniques de L'Equipe à propos de Gaël Monfils et de son bon parcours (il a élimine le 4e mondial) à l'Open d'Australie (éliminé en 1/8e de finale). Et l'ex-champion suédois d'ajouter : « Même quand il perd, il émane de lui quelque chose de positif... » Alors, Gael Marley ou Bob Monfils...
Silence. « On entendait bien le moteur du car ». De Pierre Sage, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais qui décrit l'ambiance plombée au retour de Bourgoin-Jallieu où les professionnels de Ligue 1 de l'OL s'étaient fait éliminer de la Coupe de France par les amateurs du club isérois de 5e division. Le défenseur Moussa Niakhaté a, lui, rompu le silence d'un « On n'a pas le droit de salir le club comme on l'a fait... » Pas loin de la faute professionnelle les Lyonnais...
Et des sourires...
''Kh'', c'est''R''. La semaine dernière, nous nous étions amusés à vous proposer de prononcer dix fois rapidement le prénom et le nom de la nouvelle recrue du PSG, le Géorgien Khvicha Kvaratskhelia. Sachez pour réessayer que le ''kh''se prononce colle un ''R'' bien gutural. Cela dit, les supporteurs de Naples, son ancien club, avaient trouvé la solution : il l'appelait Kvaradona en référence à Maradona qui fit les beaux les beaux jours du club.. Les Parisiens les imiteront peut-être en l'appelant Kvarambappé...
Bonne école. Lors de la retransmission de l'étape de Coupe du monde de Ruhpolding (Allemagne) de biathlon à propos de la bonne prestation d'un concurrent, on a pu comprendre qu'il y avait une bonne tradition de tir chez les athlètes de ce pays. Le biathlète en question est... Ukrainien... Et pan, dans le mille !
''Terrorisme''. Quel que soit le sport et la compétition, les rencontres face à des équipes d'Israël sont classées à hauts risques, en rapport avec le conflit actuel israélo-palestinien. Dernier match sous très haute-surveillance, celui de basket Paris-Maccabi Tel-Aviv. Aucun incident n'a été à déplorer. Sauf que... Sauf que pendant la partie, la salle de l'Adidas Arena a été envahie par... une odeur particulièrement nauséabonde au point de voir, décrit L'Equipe, des spectateurs remonter leur pull jusqu'au nez pour se protéger. Des petites fioles en plastique ont été découvertes à l'endroit où elles avaient été vidées de leur substance liquide puante. Une autre forme de terrorisme ?
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)
JHD