L’affaire ou plutôt l’imbroglio du roi Djokovic, la « nouvelle vie » de Coulibaly le « monte-en-l’air », la grande frayeur de Cavagna, le record de Raffin le driver… L’actualité sportive vue au travers des mots et des chiffres.

Des mots…

Coups (pas) droits. « Je suis désolé pour lui mais il connaissait les conditions. Djokovic est un adulte qui prend ses propres décisions et doit en assumer les conséquences. » Rafaël Nadal n’est pas du genre « Déclaration choc ». Mais quand il a quelque chose à dire, il lâche le coup. Alors, comme sur le court, il a envoyé un scud au Serbe. Un ace, un passing-shot, un lob, un smash, c’est au choix… Quoi qu’il en soit, on ne sait toujours pas (ce mercredi 12 janvier) si le Serbe pourra défendre son titre australien la semaine prochaine. D’abord, le juge fédéral a estimé caduque l’annulation de son visa et demandé la « libération » du numéro un mondial. Ensuite, ce dernier reste dépendant du ministre de l’immigration qui pourrait user de son « pouvoir personnel d’annulation. » On en était là à l’heure de la publication de cette chronique quand on apprenait que le Serbe avait affirmé ne pas avoir voyagé dans les quatorze derniers jours précédant son arrivée en Australie alors qu’il avait été vu s’entraîner en… Espagne. Dernier rebondissement, ce mercredi, le tennisman a reconnu des erreurs, d’abord dans son comportement en rencontrant des enfants alors qu’il devait être positif (mais il ne le savait pas encore…), ensuite, en acceptant un entretien (« Une erreur de jugement » avec L’Equipe pour son titre de Champion des champions, enfin, en assurant que son staff avait commis une erreur ( c’est pas moi, c’est l’autre…) en ne mentionnant pas le court séjour ibérique (« mon agent a coché la mauvaise case »). Libéré le roi Djoko mais toujours pas délivré. Et quoi qu’il arrive, à force de coups pas très droits, cet épisode ternira forcément son image et il devra, comme disait Nadal, en assumer les conséquences …

Refrain. « J’ai envie de bien jouer vite et de ne pas attendre le milieu d’année. » Comme souvent, Gaël Monfils annonce ses intentions : et qu’il a retrouvé son jeu, et qu’il a retrouvé son jeu, et que l’on va voir ce que l’on va voir… Refrain connu. Cela dit, vu qu’il vient de changer d’équipementier, il ne pouvait pas dire autrement. En attendant l’Open d’Australie, il s’est bien échauffé en remportant le « 250 » d’Adélaïde. Vivement Melbourne en espérant que le refrain ne soit pas une rengaine…

Chance. « Ces quatre ans de détention ont été très bénéfiques pour moi (…) Aujourd’hui, je suis dans le vrai monde. Quoi qu’il arrive, demain sera un autre départ. » Champion de France du 400 m en salle en 2015, Toumany Coulibaly était également le champion du cambriolage : 35 de septembre 2012 à janvier 2013 dans les pharmacies et parfois pour des « gains » de rien du tout. L’addiction quoi ! Après quatre ans derrière les barreaux, il en risque encore autant. Le juge lui laisse une chance avant un prochain procès. A Toumany de bien négocier ce dernier virage ; comme sur la piste…

Soleil. « Je ne me pensais pas invincible mais je me disais souvent : « Rémi, tu passes toujours au travers, ça n’arrivera qu’aux autres ». Alors quand ça tombe sur toi, ça fait mal au moral. » Ah, il s’en souviendra du soleil d’Espagne et de son… soleil. Victime d’une chute spectaculaire provoqué par une voiture qui a coupé la route lors d’un stade de pré-saison, Rémi Cavagna, le coéquipier de Julian Alaphilippe a eu peur de ne pouvoir remonter sur un vélo. Mais pour ce spécialiste du chrono, un course contre-la-montre commence…

… et des chiffres

23. C’était 20, puis 21, puis 22… Et maintenant 23 ! La Formule 1 n’en finit pas d’aller plus vite et de faire encore plus fort. Il y aura ainsi 23 grand prix cette année, le premier à Barhein, le dernier à Abu Dhabi et entre les deux, le GP D’Emilie-Romagne qui remplace celui de Chine, celui inédit de Miami sans oublier Le Castellet le 24 juillet. La F1, c’est toujours à fond la caisse…

44. La dernière fois, c’était en 1977, le 1er octobre. Depuis, l’OM avait toujours coincé en terre girondine. La « malédiction » de 44 ans a pris fin vendredi dernier avec sa victoire (1-0) au stade Matmut-Atlantique qui lui permet de s’installer sur le podium de Ligue 1, Bordeaux errant à la 17e place. Pour l ‘anecdote, sachez qu’en 1978, l’OM avait terminé 4e et Bordeaux à une modeste 16e place. Bis repetita ?

349. Le précédent record, il le partageait avec Jean-Michel Bazire : 345 victoires en un an. Aujourd’hui, Eric Raffin est le seul détenteur du nombre de succès sur les pistes de trot en une année en ayant franchi 349 fois le poteau en vainqueur. Eric Raffin, driver « galopant »…

600. C’est en Coupe de France qu’il a atteint ce chiffre : contre Chauvigny, Steve Mandanda a joué son 600e match dans les cages de l’OM toutes compétitions confondues. Il conforte ainsi son titre de joueur le plus capé du club marseillais. Mais ses titularisations sont de plus en plus rares. Comme une pré-retraite à 36 ans…

1849. C’était la semaine dernière le taux d’incidence des cas de covid en Guadeloupe, soit + 549% ! Rien à voir avec le sport me direz-vous. Certes ! Mais franchement , on peut se demander pourquoi Pierre-Ambroise Bosse a décidé d’aller préparer la saison estivale dans l’île antillaise confrontée à un forte résistance au vaccin et en proie à de violente manifestations…)

(sources : L’Equipe, La Parisien/Aujourd’hui, presse régionale, sites internet)

JHD