Un Belge hors-délai mais fier, des Bleus en colère, un "drôle" d’anniversaire et un maillot convoité… L’actualité du sport vue autrement que par le résultat.

Entre rêve et cauchemar. Il est arrivé trop tard...  Le Belge Denis Van Weinbergh est entré dans le chenal des Sables d’Olonne après 117 jours  (plus de trois mois) de mer, mais 24 heures après la désactivation de la ligne d’arrivée. Il ne sera donc pas classé. Juste hors-délai. Le Vendée Globe, c’est une aventure, mais c’est une course, une épreuve sportive qui a un règlement. D’accord, mais il a autant de mérite que le vainqueur, objecteront les spectateurs venus l’acclamer sur les bords du chenal olonnais.  Oui mais, le règlement, c’est le règlement, a logiquement justifié le directeur de l’épreuve.  « On en parlera devant les tribunaux », a commenté malicieusement le navigateur dans Ouest-France avant de reconnaître qu’il y a une règle et qu’elle « est juste » même si « par définition une règle c’est bête et méchant. »
De son tour du monde, Van Weinbergh, avouera, réaliste, que contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ce n’est pas un rêve qui s’est réalisé « mais peut-être un cauchemar (…), mais surtout l’aboutissement d’un projet » qu’il a mis six ans à préparer. Et après avoir raconté qu’il a douté « tout le temps, tous les jours, toutes les minutes » avec « des crises de larmes, de nerfs... »,  il conclura par une belle pirouette en forme de force de vie : « Je pense que tout le monde a un petit Vendée Globe quelque part, dans son coeur ou dans sa tête. Allez-y tentez ! Je préfère l’échec que le remords. » Belle leçon…

Des mots...

Colère. « On doit protéger nos joueurs. Il y a des moyens, des règles, on veut comprendre. Il y a une forme de colère. » Malgré l’éclatante victoire en Irlande (42-27), Fabien Galthié en avait gros sur la patate. Parce que, de son point de vue, la grave blessure au genou d’Antoine Dupont était la conséquence d’un engagement dangereux des Irlandais. Mais aucun des Irlandais engagés dans ce ruck ne sera cité. « Ce qui nous a choqués, c’est que l’arbitre n’aille pas étudier les images de la blessure d’Antoine » a de son côté commenté Florian Grill, le président de la FFR. « C’est vrai qu’il y avait de la colère à la mi-temps », a reconnu lui aussi Antony Jelonch. Ce que l’on peut comprendre. Mais on peut également se dire que c’est cette colère qui a  révolté les Bleus et qui a favorisé leur succès à Dublin...

Autre monde. « Tu es en course à bloc, tu regardes autour de toi et tu vois que lui est facile, c’est ce moment-là qui est dur... ». "Lui", c’est Tadej Pogacar. Et Valentin Madouas, peut-être un tantinet résigné,  d’ajouter que ‘’lui’’  était « dans un monde qui n’ést pas le mien, que je ne pouvais pas gérer. » Autrement dit, Pogacar, vainqueur une troisième fois des Stade Bianche,  serait un extra-terrestre…

Âme. « La Brigade Loire, c’est l’âme du club. C’est un soutien tellement important (…) On a besoin de supporteurs, il faut simplement qu’ils sachent se tenir... » Antoine Kombouaré, entraîneur du FC Nantes, a pris la défense du groupe de supporteurs après la menace de dissolution  de cinq groupes d’ultras* par le ministre de l’Intérieur. Qu’ils soutiennent leur équipe certes, mais pourquoi diable ces groupes se baptisent avec des noms guerriers ? Et curieusement, les Ultras du PSG ou de Marseille, pourtant très à l’aise dans les chants insultants et banderoles revendicatrices, ne sont pas visés. Allez comprendre...
*Brigade Loire de Nantes, Magic Fans et Green Angels de St Etienne, Offenders de Strasbourg et Légion X du Paris FC.

… et des chiffres

0. Incroyable ! La 25e journée de Ligue 1 s’est achevée dimanche soir sans  incident. Pas de président hurlant à la corruption, pas de tête-à-tête d’un entraîneur vers l’arbitre, pas de conseiller ou je-ne-sais-quoi dirigeants lambda en colère, pas d’arbitrage critiqué… Juste un instantané de L’Equipe pour un petite demande d’explication de l’entraîneur rennais Habib Beye à Mathieu Vernice, arbitre de PSG-Rennes (4-1). Félicitations messieurs et pourvu que ça dure. On peut rêver...

52. Mercredi 5 mars, Paulo Fonseca, auteur de cet incroyable et menaçant tête à tête à la fin du match Lyon-Brest, a écopé, le jour de son anniversaire, de neuf mois de suspension de toutes fonctions officielles. Une manière comme une autre de souffler ses 52e bougies. En tous cas, le monde du football a su lui fêter en allant presque jusqu’à  minimiser l’affaire, en commentant la sévérité et la célérité (!) de la peine et, en tous cas, en se montrant solidaire. On a même vu le puni tout sourire dans les tribunes du match de Lyon à Nice. Sans commentaire...

73 000. En dollars (70 000 en euros), l’enchère pour emporter le maillot de Victor Wembanyama, maillot que le basketteur français avait offert à un jeune fan de 5 ans. Flairant la bonne et juteuse affaire, le père l’avait mis en vente… avant de se rétracter. La morale est sauve et le fiston gardera sa précieuse tunique.

Business

Cadillac. Il l’a dit, Donald Trump déteste voir des voitures européennes dans les rues américaines. Du coup, il a en tête de mettre en place des exonérations fiscales pour l’achat d’un véhicule américain et de taxer fortement les "étrangères". Mais quid des Cadillac ? Devra t-il  les taxer quand on sait que leur origine est… française, du nom de l’explorateur Antoine de Lamothe-Cadillac, à l’origine de la ville de Detroit au tout début du 18e siècle (Rubrique Business de L’Equipe).

Sécurité. Les jets de projectiles sont, hélas, devenus coutumiers sur certains stades de football. A commencer par les gobelets plastiques. Dans la rubrique Business de l’Equipe (27 février), on apprend que la société InfinityCup a trouvé un moyen de minimiser les risques en inventant un gobelet "anti-projectile" : le "Stadium Cup" pèse 23 grammes (comme ceux en carton),  est composé de deux fois moins de plastique et est de forme évasée, ce qui permet en cas de lancer de perdre rapidement son contenant. Pas sûr que cela décourage les abrutis-lanceurs.

(sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, HuffPost, sites internet)

JHD