Racisme, religion et football, mimétisme espagnol et petites histoires, l'actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
Le foot, c'est quand même parfois (et même de plus en plus souvent...) le grand n'importe quoi. Imaginez pour commencer, un footballeur, en l'occurrence l'international belge Lukaku, victime de moqueries (et donc d'injures) à caractère raciste (cris de singe notamment) en coupe d'Italie (Juventus-Inter). Un, le match n'a pas été arrêté et deux, ce qui est encore plus révoltant, c'est que le joueur a écopé d'un carton jaune pour être allé narguer les auteurs (il a mis son doigt sur la bouche en signe de silence), carton qui s'ajoutait au premier reçu précédemment et donc synonyme d'expulsion. « Comportement non réglementaire » a estimé l'arbitre ! Mais quand donc les autorités internationales se décideront-elles à punir sévèrement, autrement que par des interdictions momentanées de tribune, ces débordements racistes, quels que soient les stades et les pays ?...
Celles de France ont en tous cas dernièrement réagi avec fermeté, mais dans un tout autre domaine. Elles ont interdit les possibles interruptions de match pour que les joueurs de religion musulmane puissent rompre le jeûne du ramadan et se "restaurer" sur le bord de touche. En Italie, on a récemment vu un joueur simuler une blessure pour qu'un équipier puisse s'alimenter succinctement. Et pourquoi donc les catholiques, abstinents pendant le Carême (ni viande, ni lait, ni matière grasse) ne revendiqueraient-ils pas de même aménagement. Allons donc ! Il est certain que l'observation stricte du ramadan génèrera une fatigue supplémentaire. Mais, à l'inverse, il n'est pas prouvé que cette pratique religieuse nuise à la qualité des performances. Alors que faire ? Antoine Kombouaré, l'entraîneur de Nantes, a peut-être la réponse : « Dans la semaine, pas de souci pour jeûner à l'entraînement (…) mais la règle est que pour les jours de match, il ne faut pas jeûner. » Point final.
Vite dit...
Carlos Alcaraz, numéro 2 mondial, s'annonce comme le successeur de Rafaël Nadal. Mais au-delà des performances sur les courts, le jeune espagnol semble aussi "fragile" que son illustre aîné. La preuve, Nadal (qui souffre du psoas), il est encore blessé (colonne vertébrale) et, comme lui, a dû renoncer au tournoi de Monte-Carlo. Jusqu'où va le mimétisme ?...
Corinne Diacre, écartée de son poste de sélectionneuse de l'équipe de France féminine de foot, continue pourtant d'être payée (27 000 euros brut mensuellement) par la fédération française et conserve une voiture de fonction. Comme si la 3F se sentait un peu "morveuse" dans cette affaire. Mais l'intéressée ne veut pas en rester là : elle estime subir un préjudice moral et va demander à être dédommagée...
Eddy Merckx a désormais son nom associé au secteur pavé de Camphin-en-Pévèle. Le triple vainqueur de l'épreuve (1968, 70 et 73) rejoint ainsi Gilbert Duclos-Lassalle et le "Pont-Gibus" et Marc Madiot et son secteur Beuvry-Orchies. « C'est toujours un honneur d'être reconnu mais avoir son nom associé à un secteur de Paris-Roubaix, c'est incroyable », a modestement le champion belge.
… et encore
La phrase. « Aujourd'hui, on a tous les deux envie de mettre l'année dernière derrière nous, d'en prendre tout le positif, tout ce qu'on a bien fait ensemble... » Histoire d'amour qui finit mal ou histoire d'amour qui reprend. Un peu des deux, mon capitaine, sauf que là ce n'est pas de sentiments mais bien de sport qu'il s'agit. Et plus précisément de tennis. C'est l'histoire de Caroline Garcia qui, après la rupture avec son coach Bertrand Perret qui l'avait pourtant hissée dans le Top 10 du tennis mondial*, l'a rappelé pour se re-relancer après un début de saison en mode échec. Alors pourquoi cette séparation ? Mystère, mystère. C'est leur histoire...
*Avec une 4e place mondiale et un succès au Masters.
L'histoire. Ou plutôt, les malheurs d'Audrey. Championne de France, Audrey Cordon-Ragot s'est classée 34e de Paris-Roubaix. Modeste place, certes, mais qui vaut bien des victoires après tous ses malheurs. Jugez-en : AVC causé par deux lésions au cerveau juste avant les Mondiaux en Australie ; un engagement avec B&B Hôtels équipe qui ne verra pas le jour ; et, pour finir, une place chez Zaaf, groupe espagnol à l'organisation inexistante et qui ne payait pas. Opiniâtre en diable, la Française a quand même réussi à être "hébergée" par l'équipe américaine Human Powered Health pour un petit tout sur les pavés. Alors 34e après tous ses malheurs, ça vaut bien un petit bonheur...
Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet
JHD