Des ultras plus abrutis que supporteurs, la 1000e de Djoko et la Corse de retour en élite. L'actualité sportive vue au travers des mots et des chiffres.

Des mots...

« Le second degré est partie intégrante de la culture "ultra", symbole de notre autodérision et de l'esprit désinvolte qui est le notre... ». Pauvres types ! C'est en ces termes que s'est justifié (et a essayé de s'excuser) le groupe des supporteurs La Brigade Sud Nice (si si, c'est leur nom...) après leur chant honteux (lors du match Nice-Saint Etienne) qui faisait référence à la disparition tragique du footballeur argentin de Nantes tragiquement disparu en mer en 2019 lors de son transfert à Cardiff. Jugez plutôt : « C'est un Argentin qui ne nage pas bien, Emiliano sous l'eau... » Outre le fait (mineur) que cette référence au club nantais n'avait rien à voir avec l'adversaire stéphanois, on ne peut que s'indigner et condamner de tels chants et de tels individus qui n'ont strictement rien à faire dans les tribunes. « On a atteint des sommets dans la bêtise et l'indécence », a commenté Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports. « Si c'est çà notre société, on est dans la merde » », avait crûment réagi Christophe Galtier, l'entraîneur niçois. « Une masse d'abrutis nés avant la honte » a-t-on pu encore lire...
Mais le pire dans l'histoire, c'est que les instances du football n'ont toujours pas réagi, ni pris la moindre décision. Contre le groupe de ces énergumènes et contre le club qui a une part de responsabilité dans la gestion de ces groupes. Et en finir avec ces Ultras de tous clubs, de tous bords qui se croient investis d'on ne sait quelle mission, qui ne savent que vociférer des chants inaudibles (désormais je coupe le son à la télé...), ou tendent des banderoles (on dit des "tifos") insultantes, qui se plaisent à exhiber leur poitrail, leurs gros muscles tatoués, qui ne savent que dénoncer leurs dirigeants, qui boudent leur équipe, qui vaporisent les terrains de fumigènes, qui bombardent des bouteilles sur les joueurs, etc, etc...
Qu'on en finisse avec ces commentateurs qui s'égosillent à la moindre petite occasion de but et qui, quelque part, participent à cet engrenage d'hystéries. Sans parler de ces entraîneurs survitaminés le long de la touche et de ces joueurs qui ne savent plus dribbler mais experts dans l'art de la célébration frénétique et de la contestation permanente, celle des "bras levés",  du « j'lai pas touché» ou « y'a hors-jeu (ou péno), monsieur l'arbitre ». Les stades de foot  ne doivent plus être le théâtre du défoulement sociétal et de l'exhibitionnisme de la violence.
Au fait, savez vous que comme L'Equipe l'a titré la semaine dernière, photo à l'appui : « L'ultradroite ne se cache plus ». En témoigne ce drapeau à croix celtique exhibé à Lorient par des soi-disant supporteurs de Reims... « Si c'est çà notre société... » disait Galtier.

… et des chiffres

1 000. En s'imposant au tournoi de Rome face au Norvégien Casper Ruud, Novak Djokovicest entré dans le "Club des cinq" joueurs à 1 000 victoires et plus. Il a rejoint Rafael Nadal, Roger Federer et plus loin, Ivan Lendl et Jimmy Connors. L'Américain est le chef de file de ces cinq avec 1 274 succès. Pas sûr que Djoko fasse mieux. A moins de jouer jusqu'à 42 ans...

124. C'est en millions d'euros ce que gagnera Lionel Messi en 2022. L'Argentin devance le basketteur américain Lebron James (116 millions), et deux autres footballeurs, Ronaldo (110) et Neymar (90,9). Outre l'indécence de telles sommes, on doit se demander si, vues leurs performances cette année,  les trois footeux méritent de telles rentrées. Ah ! J'oubliais : il a fallu attendre l'avant-dernière journée de Ligue 1 pour voir Messi enfin brillant...

19. Le moins que l'on puisse dire est que la demi-finale européenne remportée par La Rochelle aux dépens du Racing 92 n'a pas atteint les sommets. La faute en incombe aux deux équipes, trop brouillonnes, peut-être trop paralysées par l'enjeu et surtout trop fautives. La palme revient aux Parisiens sanctionnés dix-neuf fois. Compliqué de gagner dans ce cas là...

8. Après huit ans d'absence au plus haut niveau, le football corse retrouve l'élite. L'AC Ajaccio a obtenu son billet pour la Ligue 1 en battant Toulouse lors de la dernière journée de Ligue 2. Les rues de la Cité impériale se souviendront longtemps  des festivités qui ont suivi cette accession. Forza Ajaccio !

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet).

JHD