Des sorties de route de Noël Le Graët à l'affaire du trafic de billets du Mondial, le foot et le rugby sont dans la tourmente. L'actualité sportive, pas toujours très drôle...

Sorties de route. Un conflit avec la directrice générale de la Fédération, une fédération en plein audit pour dysfonctionnement, des SMS à caractère sexuel, voire du harcèlement, des propos plutôt mous sur travailleurs et les droits humains au Qatar, son refus d'admettre que le racisme existe dans le foot, même chose pour l'homophobie. Sans oublier son  « Les JO, je n'en ai rien à foutre » pour expliquer son soutien à Gianni Infantino pour l'élection à la présidence de la fédé internationale plutôt qu'au candidat français... Ça commençait à faire beaucoup pour Noël Le Graët. Et voilà que le président de la 3F a ajouté  à sa "collection"  ce « Rien à secouer , il (Zidane) peut bien aller où il veut »  et « Je ne l'aurais même pas pris au téléphone. » De maladresses en dérapages et de casseroles en « sorties de route » (dixit Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports), le patron du football français, par ces propos indignes de sa fonction, n'est pas loin de la voie de garage. Comme s'il avait oublié ce que  représente Zinedine Zidane pour les Français,  fans de foot ou non. Il a beau s'être excusé (à la demande de la ministre), le mal a été fait et ce nouvelle impair le met en position très inconfortable, voire sur un siège éjectable. Aux dernières nouvelles, le comité d'éthique de la 3F  a demandé sa démission et le comité exécutif de l'institution se réunit en urgence ce mercredi. Comme l'a écrit Vincent Duluc dans son édito de L'Equipe (9 janvier)  reprenant le titre du livre de deux journalistes* du Monde en 2016,  « c'est justement parce qu'un président ne devrait pas dire ça que Noël Le Graët, peut-être, ne devrait plus être président.» En tout cas, trop c'est trop...
* Fabrice Lhomme et Gérard Davet, aux éditions Stock

Casseroles bis. Après Claude Atcher, viré en octobre de l'organisation du Mondial 2023 pour « pratiques managériales indécentes », après Bernard Laporte condamné en décembre pour corruption passive et trafic d'influence et contraint (par la justice et la ministre) de quitter son fauteuil de président de la fédération, c'est maintenant au tour de Sébastien Chabal d'être éclaboussé avec un proche ami de Claude Atcher (!) dans un trafic de billets du Mondial. Il en aurait acheté une petite centaine. Bien entendu, le populaire barbu et consultant sur Canal+ plaide sa bonne foi  en avouant ignorer la règle d'un quota de places (nul n'est censé ignorer la loi...) et dément toute idée d'enrichissement. N'empêche, même si on peut le croire, toutes ces casseroles font franchement mauvais effet (et mauvaise presse) à quelques mois du rendez-vous mondial de l'Ovalie en France. Enfin, imaginons seulement que le "remplaçant-successeur" de Laporte (qu'il a lui-même délégué...) soit rejeté par les clubs, c'est tout le rugby français qui pourrait être pénalisé, à commencer par le Quinze de France...

Et aussi...

Nouveau monde. Après avoir tout réussi avec le RC Toulon, il fait maintenant ses classes en football. Trompé par un drôle d'investisseur pour le rachat de l'OM, le dynamique Mourad Boudjellal, essaie de se reconstruire en relançant le club de National 2 du FC Hyères. Un monde nouveau que celui du foot qu'il découvre : « Je trouve le foot bien plus anxiogène et "irrationnel" que le rugby », a t-il révélé avant le match (perdu 0-2) de son équipe contre. Marseille en Coupe de France. Bon courage...

Absences. Ni Carlos Albreto, ni Dunga, ni Romario, ni Ronaldo... Ni Neymar, pourtant un petit peu son héritier,  ni Messi qui aurait pu décaler son retour à Paris, ni Cristiano Ronaldo, plutôt pressé de signer son juteux contrat saoudien de 200 millions (euros ou dollars, c'est comme on veut). Et ni Mbappé, qu'il avait pourtant adoubé, qui avait préféré une escapade à New-York et une ovation de la salle des Brooklin Nets...  Tous absents aux obsèques de Pelé, leur "Roi", qui se sont contentés de SMS "bateau" (du genre RIP). Le Roi méritait mieux que ces tristes sujets...

Et de neuf. Et de neuf virés en Ligue 1. Deux nouveaux entraîneurs de Ligue 1 ont été mis à la porte. Le Suisse Lucien Favre après l'élimination en Coupe de France de l'OGC Nice par le club de National du Puy et Julian Stéphan, entraîneur du RC Strasbourg, pour les même raisons (sorti de la Coupe par Angers) mais également pour le triste parcours en Ligue 1. Le plus drôle (si l'on peut dire...), c'est que selon MaxiFoot et RMC, Stéphan pourrait rebondir à... Nice ! Info à prendre avec des pincettes, bien sûr...

(sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, sites internet)

JHD