Quand Caroline pioche, quand Julian se fait virer, quand Wout fait gagner et quand la télé ignore, l'actualité du sport vue au-delà du simple résultat.

Coup de mou. On se souvient de l'extraordinaire campagne de la fin 2022 de Caroline Garcia qui, après avoir collectionné les désillusions, avait soudain retrouvé toutes ses sensations, alignant tournoi sur tournoi, puis demi-finale à l'US Open et enfin victoire du Masters après s'être pourtant séparée de son coach, Bertrand Perret. « Il y a eu des problèmes. Ils ont fini par gâcher l'ambiance et j'ai préféré arrêter. Je fais ce métier pour le plaisir et il n'y en a plus autant », avait-il mystérieusement déclaré à l'époque.  Masters en poche, on attendait donc que la désormais 4e mondiale poursuive sur sa lancée. Sauf que rien ne marche ou presque depuis le début d'année avec récemment cette élimination au 1er tour à Miami par la 74e mondiale. Les défaites se suivent et, comme Perret à l'automne, sa kiné Laura Le Goupil, qui l'avait remise sur pied, a préféré s'en aller. Avec ce commentaire laconique :  « Je lui souhaite le meilleur pour le futur. » On n'en saura pas plus. Alors que se passe t-il dans le clan Garcia ? On imagine que papa Louis-Paul, tapi dans l'ombre après avoir cédé la place au duo coach-kiné, va revenir au secours de sa fille. Mais cela fonctionnera t-il ? Réponse sur la terre battue...

Rigueur germanique. L'hystérique (il n'y avait qu'à le voir s'égosiller et gesticuler sur le bord de touche du match Bayern-PSG...) Julian Nagelsmann vient d'être viré du club munichois et remplacé par Thomas Tuchel, l'ex-du PSG. Motifs : trop de points perdus en championnat (le Bayern est 2e à un point de Dortmund...) et mauvais choix d'équipe. Et pourtant, le club bavarois est toujours en course pour un énième titre en Bundesliga et en coupe d'Allemagne et vient d'aligner huit victoires de rang en Ligue des champions. Au Bayern, ça ne "rigole" pas et on ne se pose pas de questions. Ach ! La rigueur allemande... Pas comme au PSG qui, après sa piteuse sortie européenne (face au Bayern...)  n'a plus que la Ligue 1 à se mettre sous les crampons et fait comme si de rien n'était ! Il en pense quoi Christophe Galtier ?...

Esprit d'équipe. En plus d'être un  immense champion, Wout van Aert est un homme d'honneur. Dimanche, pour remercier Christope Laporte de son travail pour l'équipe Jumbo et de l'avoir accompagné dans un formidable duo de 50 kilomètres, le Belge lui a offert la victoire dans Gand-Wevelgem. C'est certain, il ne l'aurait peut-être pas fait à l'arrivée du Tour des Flandres ou de Paris-Roubaix, deux des cinq "Monuments" de la saison cycliste, ses objectif avoués.  Mais là, l'occasion était belle d'un renvoi d'ascenseur lorsque, en 2021, le Français avait laissé son compagnon remporter le Grand Prix E3. Avec ces deux là et avec Jumbo, c'est l'esprit d'équipe puissance X...

Encore oubliées. La semaine dernière, nous évoquions dans cette chronique le prochain Mondial féminin de foot et sa difficulté à trouver un diffuseur en France alors que l'équipe des Bleues y est qualifiée. Preuve supplémentaire pour ces dames de n'être pas encore reconnues à leur juste valeur, les quarts de finale de Ligue des championnes PSG-Wolsburg et Lyon-Chelsea, des équipe riches d'internationales, n'étaient retransmis que sur DAZN et You Tube. Mesdames, en regard de vos palmarès,vous méritez mieux...
PS : mille excuses aux Bleues du rugby : le plumitif de cette chronique a zappé le premier match de leur Tournoi remporté (difficilement) 22-12 dimanche face à l'Italie. Prochain rendez-vous, ce samedi prochain en Irlande. Promis, on ne manquera pas...

Hommage. La "Main de Dieu" de Maradona contre l'Angleterre au Mondial 1986, c'est lui ; la tête victorieuse de Basile Boli en finale de la Ligue des champions 1993 OM-Milan AC (1-0), c'est encore lui. Et plein d'autres photos qui ont fait la Une de L'Equipe et illustré les grands moments du sport. André Lecoq était entré au quotidien sportif en 1956 et pris sa retraite en 1996. Il est décédé mercredi dernier à 87 ans. « Nous, les jeunes, nous étions des chiens fous qui pissions de la pellicule. Lui en deux pelloches, il avait tout ce que le journal voulait », a témoigné son collègue Bernard Papon, dans L'Equipe. Bel hommage.

(sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet)

JHD