Je communique cette magnifique décision du Tribunal correctionnel de Toulouse du 5 juin 2025 relaxant un militant qui s'est positionné dans un arbre destiné à être abattu et s'est mis en opposition face à des pelles mécaniques chargées de creuser des fossés aux abords d'arbres. Un acte de résistance sans aucune violence face à celle des bétonneurs.
Beaucoup de témoignages rappellent qu'au-delà du simple projet de l'autoroute A69, les enjeux climatiques passent, notamment, par la protection des arbres qui font partie d'un écosystème nous permettant à tous, à grande échelle, de vivre.
Il est souligné que "l'impact négatif sur l'environnement mondial du réchauffement climatique planétaire, dont la communauté scientifique s'accorde à reconnaître l'origine humaine, doit être considéré comme un danger actuel ou en tout cas, un péril imminent pour le vivant, le vivant ne pouvant se réduire à la simple communauté humaine, et donc autrui, le vivant pouvant s'analyser comme un bien de l'humanité."
Le Tribunal retient l'état de nécessité pour ne pas condamner les actions militantes, car destinées à sauver et protéger ces arbres essentiels à la protection de notre environnement sur le fondement de l'article 122-7 du code pénal.
Les juges motivent leur décision en rappelant que "si le simple fait d'avoir voulu protéger un arbre, ou des arbres, ne saurait à lui seul venir malheureusement limiter le réchauffement climatique et protéger l'environnement de façon globale, la valeur à protéger est tellement essentielle qu'elle ne saurait se limiter à un seul acte. Elle nécessite et justifie des actions protéiformes."
Un autre monde naît sous nos yeux : RESPECT TOTAL DU VIVANT, aucune exception ! Sauf à Chartres ...
Me Sandra Renda, avocate au Barreau de Chartres