On n’en croit pas ses oreilles. Jeudi 21 septembre après-midi, un soudain  déchirement sonore,  sorte de rugissement monstrueux, au-dessus de nos têtes - je pense immédiatement à l’effroi que répand le pouvoir russe chaque nuit en Ukraine. Un deuxième, et ainsi de suite pendant une vingtaine de minutes. Passé l’effet de surprise, d’une certaine façon, nous avons plus de chance : je fais le lien avec la publicité infligée au cinéma pour le meeting aérien inventé par la municipalité, et devine un exercice de mise au point de cette chorégraphie très spéciale. Inutile de s’arrêter sur la performance et les voltiges ; la propagande du maire s’en charge.

Après la gabegie d’énergie engouffrée au long de l’année dans Chartres en lumière, on reprendra bien beaucoup de gaz à effet de serre. Au bord de l’abîme, précipitons-nous en musique (traduction approximative d’un proverbe russe).

A Chartres, on vend du rêve à pleins gaz. Climatonégationnisme en action dont  on peine à revenir. Comment cumuler les signes d’orgueil les plus bêtes qui soient ?

C’est donc à ce genre d’usage que la majorité use le prétendu « tas d’or », c’est-à-dire les espaces boisés vendus aux promoteurs . Car c’est bien une grande braderie fatale qui se livre en ce moment, dont nous léguons malgré nous l’héritage aux plus jeunes. C’est sans doute à cela, aussi, que doit servir l’impôt foncier, qui a notablement augmenté cette année.

Chantal Vinet, président de Chartres Écologie


Dormez tranquilles . Rien d’autre ?