Ce qu’il faut retenir du conseil municipal chartrain du 30 janvier 2025. La rapide séance n’a été encadrée que par deux échanges. Elle nous a pourtant permis de mesurer encore qu’il est tant de remplacer une majorité qui navigue à vue au mépris de l’éthique ou des règles de l’administration publique des collectivités.

PARKING GARE : en admettant entre les lignes que l’aire de dépose-minute de la gare est totalement impraticable, il nous est proposé de valider le versement annuel de 240 000 euros à Q-Park pour offre trente minutes de gratuité au parking connecté à la gare. On nous affirme que les Chartrains ne paieront pas cette somme par l’impôt puisqu’elle proviendra d’un transfert partiel du versement mobilité perçu par Chartres Métropole. Le problème est que cette contribution des entreprises du bassin de vie ne devrait être fléchée que vers les dispositifs de transports en communs urbains !

A la faveur des échanges nous apprenons que le dépose-minute serait désormais exclusivement réservé aux taxis et que 18 places-minutes seraient mises en place au début de la rue du Pélican (depuis le point bas de la rue du Faubourg Saint-Jean). Enfin, Guillaume Bonnet a été parfaitement ravi de nous annoncer que ces dispositifs règleraient aussi les problèmes récurrents de stationnement des parents d’élèves aux abords de l’école primaire privée Saint-Jean. Merci l’argent public !

Par ailleurs, je vous invite à aller constater la difficulté à rejoindre la gare à pied depuis la rue du Pélican via la rampe d’accès à la dépose-minute actuelle : pente très forte et absence de trottoir, c’est déjà difficile et périlleux pour les valides, impossible pour les personnes à mobilité réduite.

MAISONS HLM DE BEL-AIR

En complément de l’ordre du jour, je pose une question orale relative à l’affichage en mairie d’arrêtés de permis de démolir plusieurs bandes de maisons HLM du quartier de Bel-Air, dont pourtant certaines sont encore partiellement habitées. Connaissant de longue date le souhait du maire de démolir cet ensemble mais aussi sa promesse faite aux locataires de les y laisser autant qu’ils le voudraient, je m’étonne de ces autorisations et demande des garanties pour ces résidents que j’ai préalablement rencontrés et qui n’ont pas été informés de ces permis de démolir.

La garantie est oralement confirmée par J-P. Gorges qui en profite pour souligner la vétusté de ces maisons de ville : trous dans les planchers, électricité qui grésille : il avoue donc que par négligence et absence d’entretien (ce dont les locataires se plaignent) les résidents seraient en danger. Si Chartres Habitat accepte de maintenir les locataires aussi longtemps qu’ils le souhaitent, ce bailleur est dans l’obligation de maintenir ces logements dans un état de confort et de sécurité décents !

Plutôt que de renouveler les propositions de relogement dans les immeubles voisins, que refusent les locataires actuels, la vacance de nombreuses maisons permettrait de lancer un vaste programme de rénovation-surélévation, de densifier sans démolir et profiter de toutes les voiries et réseaux en place tout en permettant de maintenir les grandes qualités urbaines de ce quartier ou jardins et allées fabriquent une ville apaisée. C’est la vision des élus de Chartres Ecologie pour 2026.

Jean-François Bridet