« Proust reste aujourd’hui l’auteur le plus lu au monde. L’Eure-et-Loir possède, à travers lui, un véritable trésor qu’il nous faut mettre en valeur. » C’est Claude Térouinard, président du conseil départemental, qui l’affirme – faussement – pour justifier le presque million d’euros dépensé pour la manifestation culturelle du Printemps proustien destinée à commémorer le centenaire du prix Goncourt 1919 attribué à l’auteur d’À la recherche du temps perdu.

Térouinard devrait réviser ses classiques. En réalité, l’oeuvre littéraire de Marcel Proust n’a jamais intéressé qu’un public très averti. Et sans doute ne détrônera-t-elle jamais celle d’Alexandre Dumas en intensité romanesque et tirage planétaire… Et que restera-t-il de cet indécent raout proustien dans la mémoire du plat pays quand les élites du tout-Paris invitées en masse auront achevé de digérer les petits fours à profusion ?

Mais la palme du ridicule appartient à un autre conseiller départemental, l’inénarrable Xavier Roux, passé du socialisme au térouinardisme. Dans une Tribune libre publiée dans Eurélien, le mag, n°48 de mai 2019, Roux cire les pompes de son mentor. Il conclut son propos insipide par cette phrase : « Mettons en commun ce que nous avons de meilleur et enrichissons-nous de nos mutuelles différences. », en révélant l’auteur de la mémorable citation : « Paul Valérie« . Défense de rire.