Sur son territoire, la Ville de Chartres a heureusement planté des arbres au cours de ces dernières années. Soit. Son maire annonce 1 000 de plus en deux ans, peut-être…

Or, non seulement ces arbres n'ont pas été plantés là où il aurait fallu, mais beaucoup d'autres ont été abattus, y compris dans des terrains privés, balayés par les constructions d'immeubles surdimensionnés (malheureusement) autorisées par le Plan Local d'Urbanisme imposé par le maire.

Ainsi la minéralisation des espaces publics s'étend au détriment du végétal et dénature le paysage urbain. Les exemples ne manquent pas : les tilleuls de la place du Cygne ont laissé place à quelques arbres hétéroclites et moins nombreux.

- le parvis de la gare, inutilement surdimensionné, n'offre aucun arbre pour se mettre à l'ombre,

- la gare routière (pôle multimodal) est dépourvue d'arbre : les cars et les passagers stationneront en plein soleil,

- les robiniers du cloître Notre-Dame ont été abattus et non remplacés, alors que ce double alignement d'arbres était présent depuis 1868,

- le dernier « espace vert » historique du quartier de la Madeleine va disparaître et être remplacé par un ensemble immobilier,

-  l'esplanade de la cathédrale risque d'être entièrement dé-végétalisée si jamais le projet de son grand dégagement se réalise…

Ajoutons à cela l'abattage de centaine d'arbres et la disparition de jardins au profit d'opérations immobilières qui font le régal de promoteurs privés opportunistes.

Récemment encore, le promoteur Philippe Bourguignon, partenaire de la SPL Chartres Développement immobilier pour le projet de logements Courtille, qui avait fait abattre sans raison valable trois magnifiques marronniers le 15 février 2024, a récidivé en abattant (sans autorisation) les deux derniers arbres implantés dans l'Espace Boisé Classé du site.

Alors, monsieur le maire climatosceptique, ce n'est pas en verdissant les couvertures et les pages de vos magazines et en faisant de beaux discours que vous allez nous faire croire que vous agissez efficacement contre le réchauffement climatique ! Au contraire votre politique élimine beaucoup d'îlots de fraîcheur, pourtant indispensables en milieu urbain.