Non seulement le confinement vous a obligé à fermer vos boutiques et magasins pour une durée indéterminée, mais encore le maire, qui se moque de vous, a été réélu au premier tour : double peine donc. Votre avenir s’est encore assombri !

Pendant la campagne, quelques colistiers de Chartres écologie sont venus vous rencontrer. Vous et vos employés leur avez réservé un très bon accueil. Vous leur avez fait part de vos inquiétudes et de vos souhaits.

Nous vous avons présenté notre programme et les mesures que nous comptions prendre pour soutenir vos activités et vous les avez trouvées opportunes : bus gratuits, abandon du projet du plateau Nord-Est, renégociation du contrat avec QPark, développement des pistes cyclables, etc.

En 2016, vous aviez été nombreux à porter recours, avec succès, contre le projet de réalisation d’un nouveau centre commercial en lieu et place de Chartrexpo. Certains pensent encore qu’il est à l’ordre du jour. Heureusement, vous êtes en grande majorité disposés à vous opposer à nouveau contre ce projet assassin. Cactus.press en a fait régulièrement écho.

Nous avions donc l’impression qu’aucun d’entre vous (ou presque) ne souhaitait la réélection du maire sortant, mais, malheureusement, vous n’êtes qu’environ 30 % seulement à voter à Chartres. Dommage…

Nous pouvons aussi regretter votre manque d’investissement dans la campagne, peut-être par fatalisme, mais aussi pour d’autres raisons moins avouables.

Savez-vous que, la veille des élections, une commerçante du centre-ville a lancé sur les réseaux sociaux un appel à voter Gorges ? Et un deuxième le matin du jour des élections avec un étonnant mot d’ordre : « Ne laissez pas la place à des incompétents !!! » Nous vous laissons en juger…

Et pourtant, il aurait suffi que 14 électeurs de Gorges votent pour une autre liste pour qu’il soit mis en ballotage et vous redonne quelque espoir. Combien d’entre vous pourront se remettre de cette crise ? Qui s’en soucie vraiment ?

L’espoir (votre survie ?) dépend aussi et surtout de la réduction du montant des loyers pratiqués par les propriétaires de magasin à Chartres. Ils sont prohibitifs et condamnent ainsi tous les projets non franchisés. Ces propriétaires doivent prendre leur responsabilité, sinon les petits commerces ne réouvriront pas et le centre risque de devenir une ville fantôme.

Dans l’attente de connaître les suites des événements, nous restons solidaires avec vous et remercions chaleureusement tous les commerçants qui, bravant les risques, continuent de travailler aujourd’hui en centre-ville, en particulier les boulangers, les bouchers, le poissonnier et les restaurants.

A très bientôt, peut-être…

Patrick Chenevrel