A l’inverse de la dette qui ne cesse d’enfler, monsieur Gorges a le moral en baisse. En effet, rien ne va plus dans son royaume.
Lui, qui se voyait déjà fêter sa réélection dans une mairie flambant neuve, voit que son palais a trois ans de retard.
Lui, qui rêvait d’un écrin de 4 000 places pour recevoir la fameuse équipe de handball du Paris-Saint-Germain, voit que le chantier du complexe culturel et sportif n’est toujours pas ouvert.
Lui, qui voulait construire un nouveau parc des expositions, réalise qu’il n’y a plus d’argent pour le faire, et que les banques hésitent beaucoup à accorder de nouveaux prêts.
Lui, qui se réjouissait de relier Chartres et Mainvilliers par une grande passerelle piétonne lancée au-dessus des voies du chemin de fer, se lamente de la voir déboucher dans le vide, faute d’avoir pu construire à temps le parking et la plateforme multimodale au-dessus.
Mais il ne dit rien de tout cela. Il joue la montre.
Alors, en réunion devant ses fidèles qui ne lui posent pas les bonnes questions, il se met à parler tout seul, vante ses projets, trouve des explications à tous les problèmes, répète ses prévisions, même insensées, et lance de nouvelles idées… Bref, il nous assène son habituelle logorrhée d’autosatisfaction.
Exemples : 1 500 logements réhabilités en centre-ville (soit environ 4 000 habitants supplémentaires), nouveau parking sous la Butte des Charbonniers avec un ascenseur à voiture, hôtel 5 étoiles à la place de l’ancienne prison, nous sommes la plus belle réussite de toutes les villes autour de Paris, on est plus beau qu’Orléans ou Le Mans, etc. Du délire.
Voilà sa recette : il emprunte, il investit, il emprunte, il investit… C’est tout ce qu’il sait faire ! Du gros, du coûteux, des architectes « star ». Peu importe les besoins des habitants pourvu que ça lui fasse plaisir.
Ce qui peut arriver de mieux aux Chartrains est sûrement la non-réélection de leur mégalomane de maire. Vous, qui lisez cet article et qui êtes responsable, devez expliquer à votre entourage que le risque de banqueroute est réel. Il faut stopper d’urgence cette gabegie.
Il existe des alternatives raisonnables. Par exemple, il y a 100 millions d’euros à épargner en ne construisant pas le complexe sportif et culturel à la gare (60 millions d’euros), ni le nouveau parc des expositions (40 millions d’euros). Pour la moitié de cette somme, soit cinquante millions, il est possible de construire une belle salle de sport d’une capacité de 2 000 personnes et de rénover, agrandir et embellir l’actuel Chartrexpo.
C’est à vous d’en décider !