L’Echo Républicain du 1er mai annonce la réouverture des écoles chartraines. Un article en dix questions/réponses qui porte une fois de plus la parole de la municipalité chartraine.
La réouverture des écoles après le confinement alors que l’épidémie n’est pas jugulée est un sujet on ne peut plus délicat. C’est un challenge que madame Dorange, en charge des affaires scolaires, décide de relever seule.
Dix questions posées par qui ? Et dix réponses données par qui ? Sur la base de quelles informations ?
Madame Dorange avoue avoir quelques points à affiner. Elle ne connaît pas le nombre d’élèves présents et elle ne connaît pas le protocole sanitaire à appliquer. Malgré tout, elle sait que les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 rentreront le 14 mai et donc l’Écho l’annonce.
Elle annonce la réouverture de l’accueil périscolaire matin et soir, des études le soir sur la base du volontariat des enseignants, qu’elle n’a pas encore consultés.
Pour les activités sportives et culturelles qui auraient pu être proposées par la municipalité, elle annonce que cette piste n’a pas été retenue ? ( par qui ? ) La ville ne veut pas endosser la responsabilité d’éventuels accidents.
2 800 élèves sont concernés et les familles ont de quoi s’inquiéter quand madame Dorange parle de « transfert du bébé » et demande « qui est responsable en cas d’accident ? »
Cette entreprise difficile (qui demanderait du temps pour une large consultation des nombreux acteurs : parents, directeurs des écoles, représentants des enseignants, direction des services de l’Éducation nationale et préfecture) sera réalisée pour le 11 mai d’une main de maître par madame Dorange qui va faire le tour des écoles vides en début de semaine.
Ce déni de la démocratie est inquiétant, très inquiétant…
La Direction des services départementaux de l’Éducation nationale ce même 1er mai envoie aux directeurs des écoles chartraines et aux enseignants un guide de réflexion pour la réouverture des écoles et demande à chaque école de faire un projet de 14 pages pour la réouverture école par école.
Les temps sont difficiles, nous le savons, mais l’intelligence collective est fondamentale dans une telle situation. Le temps de la concertation est nécessaire.
Espérons que les parents d’élèves n’ont pas lu cet article de l’Écho. Les quelques enseignants chartrains qui l’ont lu sont outrés.
Une enseignante chartraine inquiète