Que les plus anciens d’entre nous se souviennent, et que les autres s’imprègnent des quelques lignes suivantes. À partir de 1992, le rétablissement de la ligne ferroviaire au transport des passagers entre Orléans et Chartres a été le projet majeur d’infrastructure défendu par tous les candidats de gauche à l’élection du conseil régional du Centre, devenu Centre Val-de-Loire en 2015.

J’entends encore les présidents socialistes successifs de la région, Michel Sapin, Jean Germain, Alain Rafesthain et François Bonneau, promettre la prochaine réouverture de ladite ligne. Ils ont été mandatés pour cela par les électeurs. Des budgets conséquents ont été votés, des travaux considérables réalisés. Mais, en 2020, toujours pas de liaison ferrée entre la ville préfecture d’Eure-et-Loir et la capitale de région, tout juste un tronçon entre Chartres et Orgères permettant ensuite de rallier… Tours. Le magnifique détournement…

Aujourd’hui, le président socialiste Bonneau, en place depuis 2007, cosigne, avec des élus de droite d’Eure-et-Loir, une lettre dans laquelle il demande au ministre délégué chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, de choisir au plus vite le concessionnaire qui permettra de réaliser l’autoroute A154, pour un montant d’au moins 700 millions d’euros

Le président du conseil régional Centre Val-de-Loire renie donc la promesse de son camp politique. Le projet ferroviaire Orléans-Chartres n’aura plus aucune chance d’aboutir s’il est réélu en 2021.

Dans ces conditions, impossible d’imaginer une alliance électorale avec des socialistes qui ne font qu’additionner les renoncements. Défavorables à l’autoroute en Eure-et-Loir, les socialistes y sont favorables lorsqu’ils sont au conseil régional. Alors quelle cohérence ? Définitivement, les écologistes sont les seuls capables de combattre ce projet d’autoroute invraisemblable.

G.L.