Dans son numéro du 23 au 29 mars, l'hebdomadaire Télérama consacre un dossier de seize pages à la célébration, par le musée d'Orsay, du cent cinquantième anniversaire de l'Impressionnisme.

Dans son introduction, on peut y lire que le musée prête à l'occasion « 178 chefs-d’œuvre [à] 34 institutions de diverses régions » .

Donc, non : le maire de Chartres n'a pas acquis pour la ville le Monet exposé actuellement au musée des Beaux-Arts.

Télérama dit ensuite avoir sélectionné six de ces institutions, « occasion de découvrir l'extraordinaire richesse des musées qui les accueillent et de prendre le temps de visiter les villes participantes », les heureuses élues étant : Lille, Le Havre, Besançon, Nice, Clermont-Ferrand et Bordeaux.

Et Chartres, alors ? N'est-il pas de notoriété publique qu'aucune ville de France n'a, depuis 2001, autant œuvré à la promotion de l'Impressionnisme que Chartres ?

Le dossier se poursuit ensuite en présentant, pour chaque ville, l’œuvre prêtée, le musée qui l'accueille et, enfin, la ville elle-même où, à la façon du Guide du Routard™ se déclinent les thèmes « Où dormir », « Où manger » et « Trois choses à faire ».

Comment comprendre que Chartres n'ait pas été choisie, si tant est qu'on puisse attendre d'un média d'opinion détenu par un milliardaire rouge une quelconque objectivité.

Car quoi ? Le musée des Beaux-Arts n'a-il pas fait, depuis des décennies, l'objet des soins attentifs et constants de notre bon maire, en en faisant un écrin digne des plus grandes œuvres d'art ?

Quant à Chartres, l'ouverture récente du Starbucks™ de la place des Épars n'a-t-elle pas tout pour plaire aux bobos woke de Télérama ?

Et puis comment se fait-il que ces gauchistes n'aient pas trouvé trois choses à faire à Chartres, entre la visite du chantier du Colisée, l'initiation à IA à la Médiathèque ou le shopping chez Kookaï, enseigne authentiquement chartraine (voir Votre Ville d’avril 2024) ?

Mais c'est dans la liste des villes retenues par Télérama que se trouve la clef de cette effroyable imposture. En effet, qui d'autre que Besançon, qui végète en Proligue de handball, aurait intérêt à nuire au rayonnement de Chartres dont elle guigne la présence en Starligue ?

Mais Chartres ne se laissera pas faire parce qu'ici C'Chartres !