Il y avait dans cette ville toutes sortes de chemins de promenade. Ils sont désormais défigurés par les parois de béton, ou en passe de le devenir - les permis de construire fleurissent toujours. Porte Guillaume, Porte Morard, route de Champhol, de Sours, Hauts-de-Chartres, Petites-Filles-Dieu...

Mesure-t-on, à force de passer en subissant cette affreuse métamorphose, de supporter ce qui se passe, l’accélération des destructions en cours (cependant que, bien sûr, est vanté le patrimoine millénaire) ? Ceux qui vivaient à Chartres autrefois, de passage, sont consternés. Les villes voisines sont rattrapées, comme le montre l’exemple de Lèves.

Appeler à arrêter le massacre ne suffit pas, nous l’avons éprouvé. Une mécanique rodée est à l’oeuvre : propagande déversée dans les boîtes aux lettres, bétonisation insensée et têtue des abords de la cathédrale, invectives proférées par le maire contre ses conseillers écologistes toujours impunies.

Seuls les habitants peuvent enrayer cette brutalité.

Faisons rétablir prioritairement le droit de nous réunir qui nous est refusé par le maire.

En cette aube de 2024, partout rougeoyante, Chartres, je te souhaite d’être respectée.

Rendez-vous samedi 13 janvier au lycée Jehan de Beauce, 14h30.

Chantal Vinet

Légende de la photographie : "Célébration ou occultation des Droits de l'Homme ?"