L’absence de public dans les stades peut-elle changer le cours des matchs ?… En tout cas, à la télé ça change notre vision du jeu… L’actualité du sport vue autrement.

Le Ecosse-France de rugby de dimanche ne rentrera pas dans la légende, c’est certain. Alors que la semaine avait lancé le débat sur le retour ou non du French Flair, le match plutôt brouillon n’a donné lieu à aucune grande envolée, marqué surtout par des défenses françaises et écossaises particulièrement hermétiques. A tel point que, engagement physique excepté, on aurait pu croire un peu exagérément à un match dominical de championnat fédéral. Impression renforcée sur notre petit écran par le silence de Murrayfield seulement troublé par les rares applaudissements et encouragements des staff et remplaçants regroupés dans un coin de la tribune d’honneur. On peut d’ailleurs se poser la question de savoir si, dans un stade garni, le match n’aurait pas connu une autre physionomie avec des Ecossais moins cadenassés et des Bleus plus aériens… Il serait intéressant de poser la question aux acteurs tant l’enthousiasme du public peut, selon les circonstances et le déroulement du jeu, modifier les comportements voire transcender les joueurs et pourquoi pas influer le cours d’un match.
En tout cas, ce silence assourdissant a très probablement altéré notre ressenti et modifier notre analyse de téléspectateur. Et on en viendra, à cet effet, à évoquer les retransmissions des matches foot également privés de public en cette période de deuxième vague d’épidémie covidesque. Les chaînes de télé on en effet choisi de les bruiter. Ce qui, on on conviendra, produit un drôle d’effet de voir des tribunes désertes et d’entendre l’enregistrement des chants lancinants (et même parfois exaspérants) des ultras-supporteurs. On a même entendu une bordée de sifflets lors d’une action chaude devant un but et « mieux » encore une Marseillaise … Mais si cette option télévisuelle peut sembler ridicule, il faut bien reconnaître que ces encouragements virtuels nous plongent dans une ambiance plus propice à apprécier le match même si la qualité n’est pas au rendez-vous du terrain.
Alors silence ou bruitage ? A vous de juger.

Des chiffres….

6-0. C’est le carton réalisé par l’équipe d’Espagne sur celle d’Allemagne pour le compte de la dernière journée de la Ligue des nations. Certains esprits malins se moquent. D’abord de Neuer, considéré comme l’un des meilleurs gardiens du monde : il aurait oublié les gestes barrières ! Quant aux joueurs de champ, ils auraient trop respecté les distances … Ach ! La discipline teutonne…

3016. Au lendemain de la victoire sur la Suède mardi dernier, c’était le nombre record de jours en tant que sélectionneur de l’équipe de France de foot de Didier Deschamps. Il dépasse ainsi Michel Hidalgo. Et qui est le troisième ? Le plus contesté de tous, Raymond Domenech….

400. En millions d’euros, c’est le montant que l’Etat compte apporter pour aider soutenir le sport dans son ensemble, les fédérations et les clubs en particulier. Quand on pense que le seul budget du PSG est de 567 millions…

… et des mots

« Je ne suis pas insensible à la difficulté dans laquelle la société française se bat : la maladie, le chômage, la pauvreté, la violence, les injustices. Il est inacceptable de donner en spectacle des querelles de personnes. Nous devons faire preuve de dignité. » Contestée notamment pour sa gestion humaine par certaines des Bleues, Corinne Diacre, sélectionneuse des footeuses bleues, a calmé le jeu, ce qui ne l’a pas empêché de dire ce qu’elle avait sur le cœur. Non mais…

« C’est un contrat de fou. On avait averti la Ligue. On savait que ce contrat était fragile. Je pense que les personnes qui l’ont négocié n’ont pas été sérieuses. » C’est la réponse cinglante d’Emmanuel Macron à Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims, qui a sollicité l’aide de l’Etat pour régler le conflit des droits télé avec Mediapro. Et puis quoi encore, fallait peut-être réfléchir avant…

« Mes parents ne me laissent pas conduire tout seul. J’attends maintenant d’avoir ma voiture. » Le Rennais, tout fraîchement international, Eduardo Camavinga, la jeune pépite du football français, vient d’avoir son permis. On le dit tête sur les épaules et raisonnable. Résistera t-il à l’achat d’un bolide si prisé des footballeurs ?…

(sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, presse régionale, sites internet).

JHD