Vous imaginez des sportifs avec des masques ? Un expert belge l’a envisagé. Plus sérieusement, les mots de la semaine qui ont fait l’actualité.

Experts. Marc Van Ranst, expert (un de plus…) belge préconisait il y deux semaines qu’à la reprise du championnat de Belgique, les footballeurs portent des masques. Il est probable que cet expert (de quoi ?) n’a jamais porté de tenue de sport, chaussé de basket et encore moins foulé le moindre terrain de sport. Mais puisque qu’en ces temps troublés on entend tout et n‘importe quoi, allons-y nous aussi de notre part de délire. Pour combattre le coronavirus, les footballeurs devront également éviter les contacts physiques, respecter le mètre d’écart entre eux* (du moins pour le haut du corps, faut bien tacler), et deux ou trois mètres avec l’arbitre ( ça évitera les palabres et contestations…). On souhaiterait d’ailleurs que ces mesures soient étendues au football français. Ca permettrait à Neymar, par exemple, de ne plus plonger abusivement sur la pelouse à chaque duel, vu que ses adversaires appliqueront la distanciation sociale. Bien sûr, les célébrations excessives de but (embrassades, pyramides de joueurs) seront proscrites tout comme cracher (ce qui avec le masque n’est pas simple…). Les gardiens de but devront, à chacune de leurs interventions, désinfecter le ballon avec du gel hydro avant de le dégager uniquement au pied après l’avoir posé au sol. Quant aux remises en jeu des touches, elles ne seront plus faites qu’au pied. Restent les têtes : une étude est à l’étude. Inutile de préciser que l’échange des maillots en fin de match et les poignées de mains de fair-play avant le coup d’envoi ne seront pas autorisés. A noter enfin que l’arbitre ne pourra pas porter de masque vu que pour siffler…
Pendant qu’on y est, on étendra ces mesures aux rugbymen : donc plus de mêlée, plus de ruck, plus de placage, deux mètres d’écart pour les alignements en touche, etc… Vous imaginez ! Quant au cyclisme, ils ne courront plus qu’en contre-la-montre individuel parce qu’en peloton…
On vous l’a dit et plein d’experts l’ont affirmé : il y aura un « Après » coronavirus, paroles d’experts…
*Une vidéo spécialement conçue pour l’après-pandémie, cadrera le porteur du ballon, calculera la distance avec celui qui le convoitera. Pour ces derniers, une sirène avertira en cas de non-respect. Une tolérance sera pourtant de mise et la sanction (deux minutes sur la touche) n’interviendra qu’après cinq fautes consécutives. Bien sûr, tous les joueurs seront équipés de puces informatiques.

les mots de la semaine

Cantonesque. « On est dans un système qui est là pour broyer l’humain.  On nous a répété qu’il fallait s’adapter sinon on était l’idiot du village (…). Aujourd’hui, nous sommes au bord du précipice : on craint pour nos vies, on a peur de la crise économique… J’espère qu’on va profiter de cette crise pour créer un monde meilleur, avec plus d’humanité. » Interviewé par Le Parisien sur son rôle dans la série « Dérapages », Eric Cantona joue un DRH licencié et réembauché pour une fausse prise d’otage en vue de mesurer ses aptitudes à organiser un plan de licenciement. L’ancien enfant terrible du football, qui se consacre à l’art en général et à la peinture en particulier, n’a rien perdu de son franc-parler cantonesque…
Deux mondes. « Il y a deux mondes dans le sport français. Celui des droits télé, des transferts, de l’excès ; et puis ce monde du sport plus raisonnable : les écoles de sport, les associations sportives, les clubs amateurs. Il est temps de redonner un modèle durable pour le sport français, lui redonner de l’équilibre. » Directeur exécutif de Bpifrance (Banque publique d’investissement) partenaire d’une cinquantaine de clubs de sports collectifs, Patrice Begay est bien placé pour ce constat. La BPI est en effet partenaire d’une cinquantaine de clubs de sport-co.

Et encore…

Ego. « Ne pas savoir quand revenir (à Paris) me donne de l’anxiété. » Il paraît, selon des spécialistes en psychologie, que le manque d’adrénaline dû à l’ambiance des stades, au besoin de se sentir regardé ou admiré, peut provoquer des crises d’angoisse chez les sportifs de haut niveau et plus particulièrement chez les stars. Confiné dans sa propriété brésilienne de 6 000 m² dont 1 600 habitables en compagnie de quelques-uns de ses meilleurs amis, Neymar, le joueur vedette du Paris Saint-Germain, à l’égo surdimensionné semble ne pas échapper à la règle. Bon d’accord, mais il y a pire comme confinement…
Bornes. « Un Tour sans Français, ça ferait tâche » Représentant du syndicat des cyclistes professionnels, Pascal Chanteur s’est inquiété de ce que les coureurs français n’ayant pas pu s’entraîner sur les routes depuis le début du confinement renoncent au Tour (ou n’y fasse qu’une pâle figuration) par manque de condition physique Au contraire de certains de leurs confrères, Belges, Colombiens, Italiens Néerlandais ou Suisses qui, eux, ont pu aller sur le bitume et non pas sur home-trainer dans son garage… Il semble que la sortie de confinement leur permettra maintenant de « faire des bornes », des vraies. Allez, roulez…
Humour. « Je serai champion olympique une année de plus. » Le dernier de ses huit titres olympiques, c’est celui du 100 mètres à Rio 2016. Usain Bolt qui a toujours su manier l’humour a ainsi commenté le report d’un an des Jeux de Tokyo. Et concernant le confinement et les gestes barrières, il s’est un encore amusé en publiant la photo de sa victoire au 100 m des Jeux de Pékin (2008) avec comme légende : ‘’Distanciation sociale’’. Le Jamaïcain avait gagné avec deux mètres d’avance sur son second…

(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, presse régionale, sites internet).

JHD