Aulas qui agace, Boudjellal qui annonce, la boxe qui se ridiculise et Hinault qui renvoie la balle… L’actualité sportive commentée sans détour.

Têtu. Renvoyé dans les cordes après le jugement du Conseil d’Etat qui a validé l’arrêt du championnat en laissant à la Ligue et à la Fédération le soin de régler les cas d’Amiens et Toulouse, 19e et 20e à la 27e et  »dernière » journée, Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, n’a semble t-il pas encore digéré la décision des instances du ballon rond. Il remarque ainsi que « le jugement mentionne, sans équivoque, que cette décision a été prise par le Conseil d’Administration de la LFP (Ligue de football pro), et non par l’État, » et continue d’affirmer que « la LFP porte l’entière responsabilité de cette décision .» La, c’est pour régler des comptes. Mais le bonhomme ne désarme pas quand il déclare le lendemain : « Les décisions prises s’imposent à nous et nous allons évidemment les adopter (ah ! ben quand même…) mais nous allons regarder les questions de droit au fond car le Conseil d’Etat a été saisi en urgence. » Il conclura (enfin pour le moment…) par un humble « Les perdants ont toujours tort » en ajoutant un énigmatique « Il faut savoir prendre le temps. On verra d’ici cinq ou dix ans si, effectivement, il ne s’est rien passé avec cet arrêt prématuré du championnat. » Pour mémoire, on rappellera que le président lyonnais a multiplié les propositions: une saison blanche (annulation du championnat), un classement historique calculé sur plusieurs années, une reprise de l’exercice en cours cet été et, enfin, des plays-off pour finir la compétition interrompue. N’en jetez plus, la cour est pleine ! Autant de propositions qui, si certaines ont trouvé écho chez d’autres présidents, ont fini par agacer. Tout autant que son comportement à la limite de la mauvaise foi. « Jean-Michel mauvaise foi », c’est d’ailleurs le titre de l’édito de l’Equipe de ce mercredi 17 juin dans lequel Jérôme Cazadieu écrit en substance que le président lyonnais ne considère qu’un seul point de vue, le sien. Et de préciser encore qu’il a proféré un « anathème » contre deux journaliste du quotidien sportif qui avaient osé « rédiger des informations qui ne lui plaisaient pas. » Avant de conclure : « Les termes insultant qu’il emploie pour tenter de discréditer leur travail déshonorent d’abord celui qui les profère. ».
Dites, monsieur Aulas, quand donc aurez-vous compris qu’en même temps que vous, c’est aussi le football que vous discréditez. Allez, passez donc à autre chose, ça fera du bien à tout le monde…

Pharaonique. Après le rugby et le RC Toulon (avec lequel il a gagné trois coupes d’Europe) dont il n’est plus propriétaire ni président, Mourad Boudjellal s’est interessé au foot et au SC Toulon. Mais visiblement, ça ne fonctionne pas. Du coup, il a jeté son dévolu sur le club de l’Atlhetico Marseille. Le hic, c’est que le petit club marseillais pour lequel le bouillant Mourad s’était entiché vient d’être relégué en Régionale 2 ! « J’ai plusieurs projets, dont un pharaonique, je l’ai déjà dit. J’avance et si j’arrive à construire ma pyramide, il y aura une grande surprise. Mais pour l’instant, je suis encore sur le mode d’emploi », clame-t-il. Mais que va-t-il donc nous sortir de sa poche…

Ridicule. A la fin mai, on a appris que Mike Tyson projetait de remonter sur le ring. A 54 ans! Un pari pour ce boxeur certes doué mais qui a souvent rempli les colonnes de faits divers et people avec notamment une condamnation à six ans de prison pour viol mais aussi trois cures de désintoxication et deux divorces. « Tyson fait rêver le monde entier et avec Mohamed Ali il a marqué l’histoire des poids lourds », a affirmé, admiratif, le promoteur Michel Acaries. Franchement, Mohamed Ali avait une autres classe et n’a jamais mordu l’oreille d’un adversaire. Jusqu’où la boxe ira-t-elle dans le ridicule ?…

Au secours. « A mon tour de me mettre au service des hommes et des femmes de Mavic au moment ou leur entreprise est en difficulté. C’est un juste retour des choses. » Il a un sacré caractère, mais il a aussi du cœur, beaucoup de cœur. Et n’oublie pas. Quand il a appris que l’équipementier cycliste de Haute-Savoie, présente sur de nombreuses courses pour dépanner les coureurs victimes d’ennuis mécaniques, était dans une mauvaise passe, Bernard Hinault, n’a pas hésité à s’associer à Didier Poulmaire (ex-avocat de Laure Manaudou) et Ronan Le Moal, ex-directeur général du Crédit Mutuel-Arkéa pour relancer la célèbre firme aux voitures jaunes : « Je suis très heureux de venir appuyer un projet français de sauvetage de Mavic, marque qui m’a accompagné tout au long de ma carrière et qui est indissociable de la course cycliste. »

Douceur… Décidément, rien ne va plus au club de foot d’Angers. Après la mise en examen pour harcèlement sexuel aggravé du président Saïd Chabane, le licenciement de son manager général, les poursuites contre un joueur auteur d’exhibition sexuelle, c’est maintenant l’ex-propriétaire du SCO, Willy Bernard, qui l’attaque sous prétexte que son successeur n’aurait pas payé en totalité l’achat du club pour une somme entre 1,5 et 2 millions d’euros. Ca se réglera au tribunal de commerce. Et dire que les deux hommes étaient les meilleurs amis du monde. Ah ! la douceur angevine…

(sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, Courrier de l’Ouest, Internet).

JHD