Et revoilà Mourad Boudjellal avec un projet phraraonique de rachat de l’OM. À part ça, Djokovic a »chopé » la covid, Coleman a trouvé une excuse et Christophe Jallet range ses crampons…
Il y a quelques semaines, nous évoquions dans cette chronique »Un fameux trio » : Aulas, Boudjellal, OM. Avec ces trois là, il se passait toujours quelques chose même en temps de disette sportive. Aujourd’hui, après avoir tout imaginé pour favoriser son club lyonnais et le remettre sur le chemin de l’Europe, Jean-Michel Aulas a rangé ses recours dans le classeur »A ranger ». Il continue de s’occuper en invitant à un tournoi de reprise le PSG, Saint-Etienne et Lille ; mais, image peut-être écornée, il peine à recevoir des accords…
L’Olympique de Marseille est lui aussi rentré dans le rang. Zubizaretta, son directeur sportif, a claqué la porte mais André Vilas-Boas, l’entraîneur qu’on disait partant est finalement resté un an de plus évitant ainsi au dauphin du PSG de s’enfoncer dans une crise qui aurait terni un très bonne saison même si celle-ci a été écourtée. Et pendant qu’on y est, autre bonne nouvelle sur le Vieux-Port, l’emblématique Dimitri Payet a prolongé jusqu’en 2024.
À faire pâlir les quataris… Le calme était donc revenu du côté marseillais jusqu’à ce que le troisième larron de ce fameux trio évoqué en mai dernier ne refasse parler de lui de peur qu’on l’oublie. »Boudjellal toujours plus flou » a titré L’Equipe (28 juin). On pourra d’ailleurs comprendre »Toujours plus fou ». Et c’est bien de folie dont il s’agit pour l’ex-patron du rugby toulonnais. Homme de conquêtes et de défis, Mourad Boudjellal a décidé d’oublier le ballon ovale pour le rond, sa première passion. Il a d’abord jeté son dévolu sur le Sporting de Toulon puis, face aux difficiles relations avec les dirigeants, s’est penché sur le cas de l’Athlético Marseille, hélas relégué en Régional. Mais il a fait encore plus fort en annonçant son intention de devenir marseillais avec dans sa sacoche un projet de reprise de l’OM par des investisseurs du Moyen-Orient avec un budget à faire palir les Qataris du PSG ! Pour résumer, il s’agirait de sociétés saoudiennes (dont une d’Etat, selon L’Equipe) emmenées par un hommes d’affaires franco-tunisien. Bien évidemment, les supporteurs, voyant là la possibilité de rivaliser enfin avec leurs »ennemis » parisiens, et déçus par l’évolution du projet américain de FrankMcCourt, ont rêvé de la venue au stade vélodrome de stars mondiales recrutées à prix d’or comme ce fut le cas du temps de la grandeur du RC Toulon. A l’inverse des fanas toulonnais qui voyaient là une »traîtrise » de l’ancien mentor du rugby varois. Tout cela avant que Jacques-Henri Eyraud, le président phocéen, ne douche les uns et rassure les autres en annonçant que l’OM n’était pas à vendre.
Tapie en »soutien ». Il n’empêche : Boudjellal est, on l’a dit, un homme de défi et il n’est pas dit qu’il en restera là. « Il ne s’agit pas de buzz. Je serais inconscient de jouer à çà. Je laisse la banque d’affaires crédibiliser mes annonces (…) Et si l’Elysée m’a appelé, c’est que c’est du sérieux », s »est justifié le bouillant toulonnais et pourquoi pas futur néo-marseillais. Qui, en passant, a trouvé un »renfort » de choix avec Bernard Tapie, l’ex-patron d’ l’OM : « Il faut un taulier (à l’OM) et il est de cette trempe. Croyez moi sur parole, il saura faire. ». Alors buzz ou pas buzz? En attendant, il aurait enfin trouvé accord avec le SC Toulon. On ne le refera pas…
À part ça…
Revers. Il ne s’est pas fait d’amis ces derniers temps. Novak Djokovic, initiateur de l’Adria Tour, tournoi de reprise dans sa Serbie natale, le numéro un mondial a été complètement dépassé par les événements. Plus exactement par l’organisation qui n’a respecté aucun des gestes barrières et des préconisations sanitaires. Pas de distance dans le public, serrement de mains et embrassades entre joueurs, photo de groupe autour du jeu public ; et pour conclure, une soirée en boîte de nuit des participants. Résultat : plusieurs joueurs infecté par le covid y compris Mister Djoko. Avouez que ça la fout mal pour ce joueur soucieux de sa santé et et de son image de leader du tennis mondial. Sauf que… Sauf que, à force de vanter sa philosophie de vie, son opposition aux vaccins (que fera t-il s’ils deviennent obligatoires pour les tennismen?) , sa préparation mentale et sa force spirituelle, Djoko, président du conseil des joueurs, s’est pris lun sérieux revers et son aura en a pris un sérieux coup. Au point que Nick Kyrgios, l’enfant terrible du tennis réputé pour ses écarts de conduite et ses humeurs, en a profité pour régler quelques comptes : « Ce n’est plus la peine de mentionner mes agissements comme des actes irresponsables ou débiles. Ceci (l’Adria Tour) dépasse tout. » Le fantasque australien a d’ailleurs eu une autre occasion d’en rajouter en traitant d’ « égoïste » l’Allemand Zverev vu dans un bar en fête alors qu’il avait promis de rester en quatorzaine après le tournoi serbe. Le tennis qui se cherche un futur (et qui vient d’annuler la Coupe Davis et la FedCup) n’en sortira pas grandi…
L’excuse. Dans la famille »Non, non j’ai pas triché », je voudrais le champion du monde. Celui du 100 m, Christian Coleman vient de se voir suspendu temporairement pour un troisième manquement à un contrôle inopiné. Donc, Coleman n’a pas triché. Même qu’il est complètement contre le dopage et qu’il n’a jamais pris de dopants et qu’il n’en prendra jamais. Ben oui, mon gars, comme d’autres. Bon, mais là franchement, il avait une (très bonne…) excuse pour ce troisième manquement : il était au supermarché quand le contrôleur a sonné chez lui. Même que les tickets de caisse le prouve. Ah, la belle excuse ! Sauf que comme l’a précisé Vincent Hubé dans une »Humeur » de L’Equipe, on sait que les Américains font de pIus en plus leur ravito par correspondance ! Bon passons… Mais il aurait quand même pu lui téléphoner, l’inspecteur… qui précise avoir tambouriné une heure à la porte. Conclusion du champion : « le système doit changer, ces contraintes de localisation m’occasionnent beaucoup de stress. Ca me fait beaucoup de peine . »Vraiment, on compatit et on rit bien…
LA PHRASE. « Les cheveux sont tombés, la carcasse a vieilli mais c’est le même bonhomme à l’intérieur avec beaucoup de fierté (…) Je ne retiens que les moments de bonheur d’avoir pu partager tous ces moments, d’avoir rencontré autant de mecs bien, d’avoir appris au contcat des gens. J’en ressors grandi humainement. » A 36 ans, Christophe Jallet a décidé de ranger ses crampons dans son vestiaire. Après une ultime saison à Amiens, celui qui porta le maillot du PSG de 2009 à 2014 laissera l’image d’un footballeur exemplaire, sportivement et humainement, qui a avoué dans L’Equipe (26 juin) avoir autant apprécié le titre avec le PSG que celui de Niort dn National au début de sa carrière. Salut champion et bonne retraite dans les vignes…
(sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, internet, presse régionale).
JHD