Depuis quand habitez-vous Chartres ? Quelles ont été les motivations de votre petite famille de vous installer en Beauce ?

J'habite Chartres depuis l'été 2018. Auparavant, je résidais à Saint-Denis (93) avec ma femme et ma fille qui avait un an à l'époque.
Nous souhaitions sortir de la région parisienne et bénéficier d'un logement un peu plus grand avec un espace vert et, en même temps, pouvoir être rapidement à Paris. La ville de Chartres est apparue comme une opportunité pour sa liaison via le train pour Paris-Montparnasse.

Avec le recul, quelles sont les atouts et les faiblesses du territoire chartrain ?

L'avantage de Chartres, c'est sa proximité avec Paris. Son patrimoine est un vrai atout. L'artisanat et les producteurs locaux sont nombreux, mais malheureusement pas assez mis en avant. Son attrait touristique avec la cathédrale nous permet d'avoir des commerces de centre-ville assez dynamiques.
Concernant les faiblesses, elles sont nombreuses, mais ne sont visibles que lorsque vous habitez sur place. La concentration des équipements, des services publics et des commerces à Chartres est un gros handicap pour les autres communes du bassin de vie. Le manque de transports en commun dans les communes rurales oblige nombre d'habitants à conserver un véhicule pour se déplacer ou aller travailler. Et puis, évidemment, l'accès aux soins s'avère très difficile. C'est un réel handicap pour toute la population.
De manière générale, les politiques publiques se concentrent sur l'attractivité du territoire vis-à-vis de l'extérieur. Les conditions de vie des habitants du territoire apparaissent secondaires.

Vous avez fait partie de l'aventure municipale de la liste Chartres écologie en 2020, vous êtes élu dans l'opposition au conseil municipal de Chartres, quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

Il s'agit d'une expérience intéressante qui nécessite une pugnacité et une force de conviction importantes.
Il est très difficile de voir la plus-value de notre présence au conseil municipal et au conseil communautaire quand toutes les propositions que vous faites sont balayées du revers de la main par la majorité actuelle.
Cela ne nous empêche pas avec mes collègues du conseil municipal de continuer à défendre nos idées et à travailler ardemment à proposer une autre voie pour la politique municipale et communautaire.
Insultes, quolibets, rien ne nous est épargné malgré notre volonté permanente de dialogue et de proposition.

En quoi votre candidature à l'élection législative en est-elle le prolongement ?

Avec cette candidature, l'objectif est de prendre à bras-le-corps les problématiques des habitants de la 1ère circonscription composée d'une grande partie de Chartres, mais aussi de nombreux autres territoires péri-urbains et ruraux. Les problématiques sont à la fois différentes et semblables.
Dans les rencontres que j'ai pu avoir, en particulier avec d'autres équipes municipales, je me suis apercu que nos préoccupations étaient aussi souvent celles d'autres élus dans le département : la gestion de l'eau, l'artificialisation des terres agricoles, la verticalisation du pouvoir, ou bien la question cruciale de l'accès aux soins ou aux services publics. Tous ces sujets méritent une réponse commune et cohérente au niveau de la circonscription, mais également au plan national.
C'est en ce sens que cette campagne législative est réellement un prolongement de notre action au conseil municipal de Chartres.

(à suivre)

Interview réalisée par Gérard Leray