Avec beaucoup de complaisance, l’Écho républicain du samedi 21 septembre nous fait part des réflexions du maire de Chartres concernant le projet d’aménagement du plateau nord-est (ZAC de 300 hectares!) avec ce titre étonnant : « Une offre plus moderne, plus adaptée ».
Il a déjà été écrit et répété dans ces colonnes que ce projet grandiose était inopportun, inutile, nuisible, coûteux, mal inséré dans le paysage…
Il prévoit, entre-autres, de déplacer l’avenue Jean Mermoz pour la reconstruire dans l’axe de la cathédrale ! Rien que ça ! Un caprice… Quel intérêt y-a-t-il à viser un monument avec une voie qui n’y mène pas directement ? Autant certaines compositions urbaines, comme le château de Versailles, le mérite, autant la cathédrale de Chartres et son site se découvrent de différents angles. La nouvelle passerelle menant au Mont Saint-Michel n’a pas été implantée dans l’axe du Mont…
Monsieur Gorges devrait visiter l’Italie pour apprécier ses subtilités urbaines.
Malgré un rejet de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial en 2016 et le récent désengagement d’Altarea-Cogedim, aménageur, Monsieur Gorges n’en démord pas.
Comme à son habitude, il ne reconnaît pas son échec mais parle du retard comme « une chance » !
Le retard du chantier du pôle administratif est-t-il aussi une chance ? Et celui du parc des expositions ?
Trop facile : lorsqu’un projet est rejeté Monsieur Gorges, tel un marchand de tapis, en présente un autre (à n’importe quel prix), voir les différents projets d’aménagement du parvis de la cathédrale (qui ne se réaliseront pas car insensés). Et celui-ci vous plaît ?
Il y a tout lieu de penser que dès qu’un nouveau projet de surfaces commerciales (même réduites) sur le plateau nord-est sortira, une pluie de recours tomberont contre ! Monsieur Gorges feint d’ignorer (ou il s’en moque) que beaucoup de commerces du centre-ville souffrent, sont en vente et ne trouvent pas d’acquéreurs. Au lieu de cela, il nous livre un discours fumeux et plein de contradictions pour justifier une réorientation du projet, qui implicitement n’est qu’un aveux d’échec.
Alors à quoi bon « nous ballader » avec ce plateau nord-est ? Il « joue la montre jusqu’aux élections ? ». Raisonnablement il faudrait tout remettre à zéro et bien réfléchir !
Pour couronner le tout, l’Echo nous présente une grande photo ou l’on peut encore voir le bâtiment de la pharmacie de l’armée que Monsieur Gorges a fait démolir sans sourciller, plutôt que de le reconvertir.
STOP ! Pour répondre aux besoins de ses habitants, Chartres mérite mieux qu’un joueur d’échecs qui joue au Monopoly avec notre argent !
Patch