Mercredi 31 août, devant plus d'une centaine de citoyens chartrains, à l'invitation des associations Sykadap et Chartres Écologie, François Roumet, professeur à l'École supérieure de paysage de Versailles, a livré son expertise sur les trois marronniers sis au 24 boulevard de la Courtille, et condamnés à mort par le projet de contruction d'un ensemble immobilier de haut standing.
De leur côté, malgré l'invitation, les conseillers municipaux de la majorité gorgienne ont tous séché la leçon de choses.
François Roumet a fustigé le mensonge de l'adjointe au maire Karine Dorange (qui a signé l'arrêté d'abattage) selon laquelle ces marronniers seraient âgés de seulement quarante ans. "Le plus gros, avec sa circonférence de 3,50 mètres à un mètre du sol et ses 25 mètres de hauteur a au moins 150 ans". L'expert a ensuite insisté sur le fait que les arbres sont en bonne santé, qu'ils résistent vaillamment à la sécheresse, contrairement aux plantations récentes, qu'ils sont la matrice d'un écosystème souterrain et aérien d'une richesse formidable. "Il faut absolument les conserver pour notre bien-être, d'autant plus que leur espérance de vie est encore d'au moins un siècle pour le plus vénérable."
Message transmis au promoteur. Dans l'attente de la décision du tribunal des référés d'Orléans dont l'audience est programmée ce 1er septembre.