Quelques précisions ajoutées à l’article « Une plateforme logistique au pays de tante Léonie ».

Les emplois
On a vu que l’accueil complaisant fait à l’aménageur du site s’appuie sur le prétexte des emplois qui seraient créés. Il est question de six cents. Soit. Rien sur la nature de ceux-ci. Les élus ne connaissent même pas le futur bénéficiaire de l’aménagement du site. Six cents emplois, à supposer qu’ils soient réels, mais dont on ne connaît pas les profils et, rapportés aux soixante hectares dévorés, c’est finalement d’un très faible profit pour le district. Qu’en serait-il de ces emplois, s’ils venaient à être créés ? Nul n’ignore qu’ils seront menacés à court terme par une robotisation galopante (*). C’est ce qui s’appelle se vendre au mépris d’un intérêt plus vaste qu’un mandat d’élu. Le mal, entre-temps, sera fait. Les plus visionnaires se disent qu’une agriculture saine et diversifiée, jointe à de l’artisanat et du commerce locaux, seraient d’un bien meilleur rapport quant aux possibilités d’activité qui se trouveraient déployées. L’imagination et le sens du bien commun, rappelons-le, sont d’éminentes qualités attendues des représentants du peuple.

La terre
Quant au remblai qui va recouvrir les 27 hectares destinés à la construction, il provient de la sablière du Thieulin, qui est le réceptacle des déchets inertes provenant pour la plupart des chantiers d’Ile de France (creusements pour le Grand Paris, promotion immobilière). On édifie sur des gravats. Merci pour les terres agricoles. D’ailleurs, le président de la communauté de communes « Entre Beauce et Perche » n’est personne d’autre que le maire du Thieulin, lui-même agriculteur. Cherchez l’erreur…

Chantal Vinet, présidente de Chartres Écologie
(*) https://www.cnetfrance.fr/news/le-futur-du-commerce-pour-amazon-robots-partout-humains-presque-nulle-part-39864896.htm