COMMUNIQUE DE PRESSE DU 26 juin 2025 des conseillères municipales et conseillers municipaux de Chartres Ecologie. Enfouissement illégal d’amiante sur le site de l’ancienne caserne des pompiers de Chartres : victoire des citoyens face à l’improbable.

Après avoir alerté l’opinion publique le mardi 17 juin en début de matinée, plusieurs membres de Chartres en Commun, les adhérent.es de l’ADEAC, le site d’information Cactus.press, ainsi que les membres et les élu.es de Chartres Écologie ont constaté avec satisfaction l’ouverture d’une enquête par les agents de la police de l’environnement, concernant l’un des nombreux projets immobiliers cogérés par la SEM C’Chartres Développement Immobilier.

C’est grâce à cette mobilisation citoyenne coordonnée que les opérations d’enfouissement de sacs contenant des déchets amiantés sur le site de l’ancienne caserne des pompiers de Chartres ont finalement été interrompues, le jeudi 19 juin en milieu de journée, par l’intervention de la force publique mandatée par la préfecture.

Contrairement aux affirmations de l’actuelle majorité municipale, le chantier ne s’est pas arrêté le lundi 16 juin après « le premier signalement de riverains ». Une nouvelle tranchée a même été ouverte, puis remplie de nouveaux sacs, le mardi 17 juin au matin. Jean-François Bridet, conseiller municipal Chartres Ecologie, a saisi la DREAL ainsi que le cabinet du maire de Chartres le mardi 17 juin aux alentours de midi, puis l’ADEAC a déposé un signalement sur le site de la préfecture d’Eure et Loir. C’est donc bien le sens des responsabilités et de l’intérêt général de cette communauté de citoyen.nes, d’élu.es et d’associations attaché.es au respect du droit, à la protection du vivant, à la santé publique et à la qualité de notre cadre de vie qui a permis de dénoncer puis stopper ces opérations, dont la procédure administrative a confirmé le caractère délictueux.

Le mercredi 24 juin 2025, la préfecture d’Eure-et-Loir et la DREAL Centre-Val de Loire ont mis en demeure le maître d'ouvrage de procéder à l’évacuation des déchets amiantés, de réaliser un diagnostic des sols sur la zone d’enfouissement, et de s’acquitter d’une amende administrative dont le montant n’a pas été communiqué.

Il convient de préciser que le maître d’ouvrage de cette opération immobilière de prestige est une SCCV, dans laquelle la SEM Chartres Développements Immobiliers est associée à Bouygues à hauteur de 30%. Selon l’actuelle majorité municipale, ce type de montage devait pourtant garantir la défense de l’intérêt général…

Il incombe désormais au maire de Chartres, en sa qualité de garant de la protection des populations, de tirer toutes les conséquences juridiques qui s’imposent à l’encontre des auteurs de cette infraction grave. Face à une insécurité écologique grandissante, des réponses politiques à la fois courageuses et concrètes s’imposent.