En bordure du parvis de la mairie (le seul, le vrai !) se trouvent deux statues dans lesquelles l’œil profane ne verra rien de plus que l’affrontement de David et Goliath.
Toute personne un peu au fait de la vie politique chartraine aura, en revanche, reconnu un combat bien plus contemporain - et local : celui de Jean-Pierre contre Jean-François ! À ma gauche, émergeant de sa forêt primaire (symbolisée par les rares arbres ayant survécu au chantier du Palais du Maire), une créature de haute stature, à la silhouette massive, hirsute, les reins ceints de guenilles. Son dos courbé, ses genoux fléchis lui donnent l’allure d’un Homo tout juste Erectus, une brute encore à l’état de nature.
Face à lui, une figure héroïque, glabre, élancée, arborant une nudité synonyme, depuis la Grèce Antique, de civilisation. Le personnage semble tenir en respect, par sa seule présence (la fronde biblique n’est pas visible...) et sa posture inflexible, la personnification des forces du Chaos qui s’apprête à ravager la Cité, armé d’un tronçon de glaive.
La représentation fantasmée du maire de Chartres défendant son grand-œuvre contre l’Écologie Décroissante, donc...