Lundi 29 novembre 2021, le débat d’orientation budgétaire devait être le point central du conseil communautaire… Mais de débat, il n’y eut pas. Seulement une longue présentation de Franck Masselus.
Je fus la seule à risquer une remarque sur l’endettement toujours très fort de l’agglomération : l’encours de dette passe de 343 M d’euros (projection 2021) à 373 M d’euros soit une augmentation de 8,5 %… avec de nouveaux emprunts à réaliser pour un montant de 46,3 M d’euros.
Certes, des tableaux veulent nous montrer que le taux d’endettement va baisser…, mais ils reposent sur des montants prévisionnels et donc hypothétiques de marge brute… Il faudra attendre les chiffres réels pour vraiment savoir ce qu’il en est… Comptez sur nous pour surveiller.
A cela, il me fut répondu par M. Gorges puis, en écho, par le fidèle Christian Paul-Loubière, que j’additionnais des poireaux et des carottes (des chiffres provenant de budgets de nature différente : eau potable, transport, déchets…). Ce n’est pas moi qui ai fait l’addition…, mais elle se trouve dans le document page 118. Peut-être ne l’ont-ils pas bien lu ?
J’ajoutais que cet endettement a pour causes principales le complexe culturel et sportif et le parc des expositions, équipements qui auraient pu être réalisés à des coûts beaucoup plus modestes en les localisant autrement… (en rénovant la Salle Ravenne et Chartrexpo, déjà dotés d’une surface de parking conséquente). Je soulignais aussi le budget conséquent consacré à la maison internationale de la cosmétique (11, 6 M. d’€ entre 2021 et 2024)…
Le débat s’arrêta là, aucun autre conseiller communautaire ne demandant la parole… Mais faut-il les blâmer quand on sait les conséquences que peuvent avoir les avis divergents exprimés dans cette enceinte ? Les maires protègent les intérêts de leur commune…
Et puis cette nouvelle salle de conseil n’est pas conçue pour le dialogue… Il y a les « sachants » à l’estrade et les autres, dans la salle…
Peu d’autres points à ce conseil. Citons juste la création encore d’une nouvelle structure (il serait intéressant d’en faire le compte…) : un GIE (groupement d’intérêt économique) entre l’Etablissement Public CMTV gérant l’unité de valorisation des déchets située à Mainvilliers (ex Orisane) et la Société Publique Locale « Chartres métropole Energie » gérant l’unité biomasse et le réseau de chaleur. Vous vous y perdez ? C’est peut-être fait pour…
En clôture de cette séance, une « motion » remise sur table… Une première depuis le début de ce mandat… Il s’agit de contribuer au volet « Energies renouvelables » du SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires). Cette motion propose que ce domaine des énergies renouvelables fasse l’objet d’une politique commune au niveau de l’agglomération. Pourquoi pas. Par contre, on comprend que l’objectif de M. Gorges est de bouter peu à peu l’éolien hors du territoire : en effet, non seulement aucun nouveau projet ne sera accepté mais, en fin de vie, les éoliennes ne seront pas remplacées… Loin de moi de penser que l’éolien soit la panacée, mais peut-on se permettre le luxe de s’en passer ? Quelles autres sources d’énergies renouvelables vont prendre le relai ? M. Gorges se serait-il rallié à la décroissance ? Non, on comprend que « c’est à l’Etat de prendre ses responsablités », faut-il en déduire, de continuer à développer le nucléaire ? J’ai donc voté contre, avec mes trois voix : celle de Quentin Guillemain et celle de Jacqueline Marre, absents, que je remercie de leur confiance. Ce fut les seules voix contre…
Brigitte Cottereau, élue Chartres écologie