Ce 11 septembre, en conseil communautaire, nous ont été présentés douze rapports d’activités 2024 pour les SPL et SEM dont notre collectivité est actionnaire. Plus aucun domaine de l’action publique n’échappe désormais à ces structures para-intercommunales de droit privé.

Capital social, gouvernance, actionnariat, produits financiers, prestations de services, résultats consolidés, instances, comité de suivi financier : la litanie du jargon du capitalisme financier n’en finit pas.

Aucune question, aucune remarque : l’assemblée des représentants des communes ressemble au conseil d’administration blasé d’une holding financière crachant annuellement ses liquidités.

Il n’est pas question de la qualité de l’eau potable, ni de l’accès à la culture des publics « éloignés » ou des tarifs sociaux, de la pertinence des grands équipements, des stratégies de mobilités et de réduction des déchets ou encore du confort thermique des logements sociaux. Nous avons été invités à valider les comptes de résultats des structures chargées d’assurer les services à la population de l’agglomération chartraine sans jamais discuter de ses besoins ni de ses attentes : les équipes « marketing » doivent certainement s’en occuper à notre place…

Cela n’est vraiment pas ma conception du débat démocratique qui devrait régner, au nom du peuple, au sein d’une assemblée élue !

Les élections municipales de 2026 pourront replacer le débat et l’intérêt général au cœur de ces politiques qui touchent à notre quotidien à notre avenir commun.

PS : à propos de déchet, ici c’est toujours « open bar » pour le plastique à gogo !

Jean-François Bridet