Contrairement aux affirmations du maire de Chartres et de Guillaume Bonnet, son adjoint, qui a déclaré récemment dans les colonnes de l'Echo Républicain que le taux de vacance des locaux commerciaux avait atteint 7,8 %, il suffit de parcourir les rues du centre-ville pour constater que beaucoup de magasins ont mis la clef sous la porte ces derniers mois.
En effet, sur un total de 398 locaux comptabilisés le long des rues commerçantes, 74 sont vacants, soit un taux de 18,6% !
Même en ne comptant que l'hyper centre, on constate la vacance de 38 locaux sur 269, soit un taux de 14,1%.
Alors, la ville de Chartres est-elle attractive ? Que se passe-t-il ?
On peut avancer plusieurs causes pour expliquer cette désaffection : le commerce en ligne se développe, les magasins prolifèrent dans les zones périphériques, sont faciles d'accès et bénéficient du stationnement gratuit.
Ce phénomène est national, mais il est exacerbé à Chartres par des tarifs de parking très élevés, des montants de loyers commerciaux excessifs…
Le malaise est encore plus profond : La population diminue, l'ambiance est morose, malgré les « animations » que la Ville met en place, l'offre culturelle s'appauvrit, l'aménagement des espaces publics n'est pas qualitatif, les revêtements de sol se désagrègent, des immeubles s'écroulent, des arbres disparaissent…
Il est donc vraiment temps de redresser la barre !
Patrick Chenevrel