Fouillant parmi les rayons « écologie » à la médiathèque Beauvoir de Romans-sur-Isère, je tombe sur un petit livre de Sylvain Desmaison ??? Mais ne serait-ce pas ce jeune Chartrain qui nous avait apporté sa contribution de petits dessins pour « L’Aiguillon » dans les années 2000 … ? Après quelques recherches, effectivement c’est bien lui, bravo !
Chimioterra, pourquoi ce titre original ? L’auteur affirme que notre terre est gravement malade d’un cancer. Il pose un diagnostic : « Les symptômes les plus visibles de ce cancer généralisé sont un effondrement de la biodiversité, une fièvre climatique, ainsi qu’une prolifération des conflits, des pénuries et des épidémies. » Et Sylvain Desmaison propose un protocole de traitement : il prône un régime draconien de sobriété dans nos mode de vie et dans la conduite des villes et des États.
Depuis les années 1970, ils sont nombreux les auteurs qui se sont penchés sur les atteintes à l’environnement. Ils nous alertent sur les dégâts irréversibles qui menacent à court ou long terme. En bon bibliothécaire, Sylvain nous propose une liste d’une quinzaine d’ouvrages et d’auteurs à lire d’urgence. Depuis Rachel Carson, Dennis Meadows, Jared Diamond, Jacques Ellul, Hervé Kempf, Pablo Servigne, jusqu’à Philippe Bihouix et même Fred Vargas.
Son ouvrage n’est pas qu’un avertissement lorsqu’il déclare : « Si par malheur notre avenir n’est pas résolument plus sobre, alors il sera mécaniquement plus sombre. », c’est aussi un recueil de vingt propositions constructives pour limiter la casse. Je vous laisse les découvrir en page 62 et 63.
Ce petit essai est très bien documenté, il est aussi d’une lecture très accessible et aéré de quelques poèmes de sa composition bien tournés. A consommer sans réserves !
Sylvain Desmaison, Chimioterra, éditions L’Harmattan, octobre 2023, 82 pages, 11,50 €.
Denys Calu