Tel un inlassable marronnier, J-P Gorges ne cesse de se glorifier en séance publique comme dans les pages de la propagande municipale ou de l’agglomération, de la distinction « TERRITOIRE ENGAGE POUR LA NATURE » (TEN) que je lui aurais décerné au début de mon mandat régional (2021) en tant que président de l’Agence Régionale de la Biodiversité.
Deux précisions s’imposent :
- J’ai remis en effet une « reconnaissance » TEN à Chartres Métropole, le document ayant été remis en mains propres à J-F Plaze, vice-président en charge du « PLAN VERT ». La ville de Chartres n’est donc pas reconnue TEN.
- La reconnaissance TEN n’est pas une récompense, mais un pacte pluriannuel par lequel la collectivité en question s’engage dans une politique de respect de la biodiversité et de déploiement des moyens de sa restauration et de son développement.
La problématique propre à l’agglomération chartraine (unique dans la région), c’est que la mise en œuvre de ses actions se limite à l’emprise du « PLAN VERT », considéré par le président Gorges comme l’équipement d’accès à la nature des habitant.es….. : étrange conception de la nature en ville.
Par ailleurs, les collectivités ainsi distinguées participent à un réseau d’échanges et de montée en compétence, notamment à travers des visites de sites et d’aménagements avec retours d’expérience entre élus et techniciens, dispositif nommé « BIODIV’TOUR ». S’il est déjà passé à Luisant (la commune est territoire Engagé pour la Nature) pour la gestion exemplaire des espaces naturels et allées de son cimetière, il n’est jamais passé à Chartres…
Les espaces du Plan Vert (Chartres Métropole) respectent les préoccupations propres au respect de la biodiversité (fauchage tardif, zones inaccessibles au public, attention aux trognes, éco-pâturage, et extinction de l’éclairage public des cheminements après deux ans de rappels de ma part), mais tous les autres sites et quartiers chartrains méprisent ces mêmes principes !
En effet, un Territoire Engagé pour la Nature :
- ne conserve pas un Plan Local d’Urbanisme assimilant 40 centimètres de terre sur une dalle béton à un sol naturel,
- n’élague pas les arbres et les haies entre le 15 mars et le 31 août, période de nidification (recommandation forte de tous les écologues et de l’Office Français de la Biodiversité),
- ne supprime pas des arbres anciens pour faciliter les aménagements urbains,
- ne soutient pas un projet d’autoroute qui supprimera 660 hectares de surfaces agricoles et 90 hectares d’espaces forestiers et dégradera une zone humide (la prairie de Saint-Prest), pourtant dans l’emprise du fameux Plan Vert.
Finalement cette usurpation chartraine me motive à proposer au Conseil d’Administration de l’ARB une évolution du dispositif permettant de :
- généraliser automatiquement aux espaces naturels et urbains des communes l’engagement des agglomérations auxquelles elles appartiennent,
- étudier la possibilité de destitution des collectivités n’intégrant pas partout les bonnes pratiques favorables à la biodiversité,
- faire un préalable de la reconnaissance l’audit favorable ou l’évolution du PLU au titre des enjeux de biodiversité.
Jean-François Bridet, vice-président de la région Centre Val-de-Loire