L’Écho Républicain a enfin brisé l’insoutenable suspense autour du nom du futur parc des expositions en construction aux confins de Oisème : après l’Odyssée, après le Colisée, nous aurons doit à ...l’llliade. Homère n’a plus qu’à se retourner encore dans sa tombe ! Il est précisé que le nom se voit doté de deux « L », car l’Iliade a été déjà été déposé à des fins commerciales…

Puisque visiblement le ridicule ne tue plus, il faut espérer que les deux derniers mausolées de béton et d’acier de l’ère gorgienne soient inaugurés en toge et coturnes.

Tout en finesse, le sarcophage qui surplombe désormais la vallée de la Roguenette est constitué d’une lourde charpente métallique posée sur des murailles en béton bien armé, elles-mêmes ornées d’un léger drapé de béton projeté sur un treillis d’acier.

Ce mastodonte remplacera un hall d’exposition d’une trentaine d’années dont la structure en parfait état avait été édifiée en bois (on pourra encore durant quelques mois admirer ses magnifiques portiques en lamellé-collé). S’agissait-il d’une intuition de l’architecte municipal de l’époque qu’il faudrait rapidement privilégier les solutions constructives biosourcées pour ne pas dilapider les derniers grains de sable du fond des océans et limiter le recours aux matériaux les plus émetteurs de CO² comme le ciment et l’acier ?

Remplacer la durabilité, la légèreté et la beauté du bois par le poids et la froideur du béton et de l’acier enlise plus profondément encore notre ville dans le passé.

Jean-François Bridet