Communiqué de presse – 17/12/2021

Le premier ministre a confirmé hier soir au journal L’Écho Républicain et au maire de Chartres la mise en œuvre concrète du projet d’autoroute A154 en indiquant avoir lancé l’appel d’offre de mise en concession autoroutière de la RN 154.

Ce projet, imaginé il y a plusieurs dizaines d’années en plein développement de l’industrie automobile, apparaît désuet alors que dans le même temps la voie ferrée permettant le même trajet en train est en jachère.

Le lancement de ce projet démontre une nouvelle fois que le gouvernement n’a aucune ambition pour agir face au péril climatique et pour la protection du vivant. Pour l’autoroute A154, le premier ministre n’aura pas hésité lors de sa visite dans la ville, il y a quelques jours, à se lier au maire de Chartres, l’élu le plus climato-sceptique du département. Le même élu qui ce jeudi soir affirmait que ce serait à la nature de s’adapter à la future autoroute après avoir répété depuis des semaines que le GIEC n’avait rien de scientifique…

La mise en concession autoroutière de la RN 154, ce sont 600 hectares de terres agricoles qui seront artificialisées, et ce en contradiction complète avec l’objectif de la loi climat et résilience qui promeut le zéro artificialisation. C’est le massacre de la vallée royale de l’Eure, espace naturel historique encore préservé et riche d’une biodiversité importante.

La mise en concession autoroutière de la RN 154 coûtera au moins près de 800 millions d’euros pour 80km de voies, et plus de 60m€ aux collectivités locales pour équilibrer financièrement la privatisation. Une véritable gabegie d’argent public.

Alors que nombre d’Euréliens empruntent ces routes pour aller au travail, ils devront mettre la main à la poche pour leurs trajets quotidiens (1000€/an pour un actif Chartres/Dreux) ou se déporter vers le réseau secondaire, ce qui ne manquera pas d’engendrer nombre de nuisances auprès des riverains.

Enfin, la mise en concession autoroutière de la RN 154, c’est des travaux de 10 ans pour des tonnes de béton, une pollution quotidienne et des nuisances insupportables pour tous les riverains.

Les écologistes resteront mobilisés, aux côtés de tous ceux qui depuis des années se battent pour que ce projet ne puisse pas voir le jour. Nous mettrons toutes nos forces pour faire échec à cette destruction annoncée, aux antipodes des aspirations des Euréliens.

Quentin GUILLEMAIN,
Conseiller municipal et communautaire de Chartres (Chartres Ecologie)
Porte parole de Génération Ecologie
0645795381 – qguillemain@gmail.com