La vente de 30 avions de chasse RAFALE à l’Egypte nous est présentée comme une concession nécessaire faite par les idéaux démocratiques à la « réalpolitik » diplomatique, présentée comme une fatalité.

Pour faire passer la pilule, il est d’usage de préciser que, grâce à ce « juteux » contrat de 4 milliards (payé à 85% par un prêt garanti par la France, c’est à dire vous et moi…), 7 000 emplois seront générés durant trois ans.

Un rapide calcul permet de constater que cette somme permettrait dans une économie saine, allégée des dividendes d’actionnaires, de financer (charges sociales comprises) 30 000 emplois rémunérés à 2 000 euros par mois !

Tous comptes faits, il vaudrait mieux payer toutes ces personnes à ne rien faire (ou à créer, imaginer leur occupation dans le sens du bien commun), plutôt que de contribuer à semer la mort et la douleur de l’autre côté de la Méditerranée !

Jean-François Bridet

* traduction du titre du livre Bulshit jobs, écrit par David Graeber.