En dix-neuf ans d’un règne sans partage à la fin du présent mandat (2014-2020), explorons la situation dans laquelle Jean-Pierre Gorges aura laissé notre bassin de vie. Le second volet de notre série de six aborde la gouvernance et les finances.
GOUVERNANCE : la démocratie parodiée
Tout l’exécutif de l’agglomération est désormais entre les mains de la « garde rapprochée » de Jean-Pierre Gorges : vice-présidences de Chartres Métropole et présidences de SEM, SPL ou SEMOP (voir l’article de cactus.press du 30 mai 2018) récompensent la fidélité, assurent la loyauté de quelques élus et permettent de prendre dans le bureau du président la totalité des décisions de politique locale.
Face à des décisions toujours plus centralisées pour un territoire toujours plus étendu aucune opposition n’est tolérée :
- le conseil municipal de Chartres et le conseil d’agglomération ne sont que des chambres d’enregistrement, où le débat est absent. Les téméraires opposants n’y rencontrent qu’insultes et sarcasmes tandis que les membres de la majorité silencieuse craignent les représailles pour eux-mêmes ou leurs administrés suspendus à l’octroi de subventions,
- pétitions moquées puis ignorées (souvenons-nous du triste épisode des tilleuls de la place du Cygne),
- enquêtes publiques escamotées (durant la période des fêtes pour le plateau Nord-Est) ou contournées (pour le 3ème permis de construire du pôle artistique et sportif de la gare).
FINANCES et ECONOMIE : un château de cartes au bord du précipice
Derrière le rideau de fumée de taux d’imposition à la baisse qui font la fierté de M. Masselus (chargé des finances de Chartres et de l’agglomération, pour plus de transparence évidemment) s’est mis en place un enchevêtrement de montages financiers permettant d’assurer des investissement toujours plus somptuaires. Rien de magique, mais des prises de participation croisées, de nombreux prêts garantis par les collectivités et une comptabilité aussi complexe que possible, le tout fondé sur une base de contribuables grandissant à chaque élargissement du périmètre de l’agglomération, dangereuse fuite en avant qui fait au passage exploser la dette de chaque nouveau contribuable de l’agglomération (multiplication par trois pour les Maintenonnais) !
La plupart des investissements quasiment tous situés dans la ville-centre, à l’exception de la station d’épuration et de la déchetterie) sont justifiés par Jean-Pierre Gorges par la nécessité d’attirer les cadres et les grandes entreprises qui les emploient. Les résultats n’étant pas à la hauteur de ses espoirs, il faut voir encore plus grand (notamment à travers le sport d’élite). Pourtant, ce pari du développement économique à partir des grands groupes privés est périlleux, leur gouvernance essentiellement financière étant pilotée bien loin de notre territoire. Le tissu local de TPE/PME ne bénéficie pas des mêmes faveurs : la plupart des grands projets ne leur laissant au mieux qu’une inconfortable place de sous-traitant.
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Prochain épisode (3/6) : 19 ans, le bilan Urbanisme/Grands projets et Sport/Culture.