Retour au calme ? Après la séquence agitée du dernier mois marquée par notre départ prématuré de l’assemblée où nous avions été insultés, insultes poursuivies par Jean-Pierre Gorges à l’égard de Quentin Guillemain et moi-même dans les colonnes de l’Écho républicain et se terminant par une tribune de la majorité abjecte à l’encontre de Quentin dans Votre Ville, je revenais dans l’hémicycle prêt à en découdre à nouveau s’il le fallait, mais serein en raison du travail de préparation accompli collectivement deux jours avant.
Olivier Maupu a qualifié l’assemblée d’arène lors de sa belle intervention de début de séance. Pour autant, aucun pugilat n’a été à déplorer ce 15 octobre : enfin un peu de repos ! A l’exception de trois sonneries intempestives de téléphones d’adjoints au maire, la sérénité de la séance n’a presque pas été troublée.
Du point de vue de la statistique démocratique, les représentants de Chartre Ecologie sont intervenus 11 fois, ceux de Chartres à Gauche 3 fois (dont la lecture préliminaire d’un courrier adressé au maire pour lui demander d’adopter une attitude plus démocratique dans son exercice de présidence du conseil) et Gaël Garreau (En marche) une fois (!) pour saluer la qualité d’une décision de la majorité municipale (son absence au précédent conseil s’explique peut-être par le fait que sa boîte à reluire était vide !).
M. Duval nous a enfin épargné sa prose chafouine après que le Maire nous a annoncé que ses services n’avaient pas eu le temps matériel de procéder à la retranscription des échanges du précédent conseil, donc pas de PV à voter ! Comment retranscrire fidèlement « M. Guillemain, vous méritez une bonne paire de claques » ?
Nous observons le soulagement de quelques élus de la majorité qui attendent nos questions et remarques leur permettant souvent de comprendre ce qu’ils vont voter en écoutant les réponses des membres de l’exécutif que nous interrogeons. Si nous avons pu recueillir quelques précieuses informations, détaillées en fin de l’article, nous avons bien senti que notre maire « retenait les chevaux » pour que ses réponses ne tournent pas à l’invective habituelle :
• En relevant le terme de « propos abjects » tenus par Olivier Maupu, il indique se réserver le droit de se sentir personnellement insulté par ce terme.
• A la seule question, très technique, portée par Quentin Guillemin (décidément son chouchou), il ne peut s’empêcher de lui reprocher son absence à la commission qui a préparé la délibération (une de ses rares absences aux nombreuses instances qui l’obligent à empiéter sur son temps de travail).
• L’intervention éclairée d’Olivier Maupu au sujet de la ZAC de la Roseraie est qualifiée de méprisante par Jean-Pierre Gorges.
Nous nous sommes efforcés d’interpeller directement les adjoints en charge de la présentation des délibérations relevant de leurs compétences, ce qui a permis à tous d’entendre un peu plus souvent le son de leur voix. Toutefois, chacune de leur présentation est systématiquement commentée par le maire avant que les questions puissent être posées. Quelques informations ont pu ressortir donc des interventions portées au nom de l’opposition :
• La demande de Jacqueline Marre d’ajouter au règlement intérieur l’interdiction de mettre en cause personnellement ou professionnellement les élus lors des débats a été balayée par le Maire, coutumier du fait : « Les lois existent. Ceux qui se sentent insultés ont toute liberté pour porter plainte auprès du procureur ». A bon entendeur, salut…
• Ma demande de sécurisation réelle et durable des accès au Moulin des Graviers désaffecté, lieu de rencontre extrêmement dangereux pour la jeunesse, n’a pas eu beaucoup plus d’écho que l’information qu’une procédure d’expropriation avait (enfin) été lancée.
• L’acquisition de la chapelle de la rue du Bourgneuf permettra l’attribution de ce local au culte orthodoxe. Jean-Pierre Gorges nous indique qu’il y aurait bien vu un pub mais que l’absence de stationnement aurait été problématique (moi qui croyais qu’il fallait choisir entre boire ou conduire…).
• Les nouvelles acquisitions de maisons et parcelles autour de la maison Picassiette visent en effet à permettre des aménagements pour améliorer l’accès et la mise en valeur de cet élément touristique et patrimonial dont nous avons souligné l’intérêt. Nous sommes cependant surpris d’apprendre que « le projet reste à écrire » : parfaite illustration de l’expression « mettre la charrue avant les bœufs » !
Jean-François Bridet
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