Le promoteur C'VIEW construit actuellement un « ensemble immobilier » de 35 appartements et trois maisons ruelle du Grand Sentier à Chartres.

Le projet est dévastateur : non seulement pour la qualité du paysage et de l'environnement, mais aussi pour la tranquillité et la santé des riverains. Le maire de Chartres a délivré le permis de construire sans prendre conscience des graves conséquences qu'un tel projet provoque : pour lui la construction est conforme au PLU, donc tout va bien (!).

En effet, le Plan Local d'Urbanisme de Chartres considère qu'un mètre carré de pelouse sur une dalle en béton vaut autant qu'un mètre carré de pleine terre ! Cette aberration permet, faut-il le rappeler, de réaliser des parkings souterrains sur la totalité de la surface des terrains à bâtir de Chartres.

Aucune précaution d'usage n'a été prise pour que le chantier se déroule correctement : les riverains subissent des dégradations de leur bien depuis le début des travaux.

Un exemple : faute de protection par bâche, la laitance des mortiers et enduits projetés s'est répandue dans un jardin riverain, condamnant de magnifiques rosiers et rendant tous les légumes impropres à la consommation, ce qui constitue de lourdes pertes et une pollution probablement irréversible ! On peut ajouter que le transport des charges par la grue ne respecte pas l'arrêté municipal qui interdit le survol des propriétés riveraines…

La situation est encore préoccupante : Il reste, entre autres, à enduire les pignons aveugles des nouvelles constructions situées en limite séparative. Or, pour ce faire, la clôture existante (voir la photo) doit être déposée, chose qui ne semble pas avoir été ni prévue ni évoquée avec les propriétaires, couple âgé de 90 et 95 ans !

Tous ces préjudices, matériel et moral, devraient faire l'objet de réparations et d'indemnisations. Espérons qu'un dialogue serein s'instaure entre les parties.

Patrick Chenevrel, président de l'Association de Défense de l'Environnement de l'Agglomération Chartraine