U.T.O.P.I.A.

Nous y sommes ! Le réaménagement des abords de la cathédrale de Chartres passe la vitesse supérieure, en emportant tout sur son passage. La minéralisation massive de cet espace ne laisse personne indifférent, c’est le moins que l’on puisse dire... Comme à son habitude, l’équipe municipale en place s’entête à tronçonner les derniers arbres adultes de notre centre-ville. Là où Jean-Pierre passe, les arbres ne repoussent pas. Sa propagande tente de faire passer la pilule en proposant une prétendue « compensation » : un vieil arbre abattu quelque part entraîne la plantation de trois jeunes sujets ailleurs. Ce discours bien rodé ne doit pas faire oublier que rien ne remplace des arbres adultes en pleine terre. La richesse des échanges racinaires ainsi que le biotope sous-terrain sont souvent invisibles pour l’œil humain. La subtilité de la nature ne semble pas à la portée de tous les citadins. De plus, rien ne prouve que ces nouveaux arbres résistent longtemps aux aléas climatiques de plus en plus fréquents. Au final, ce système faussement compensatoire est une double peine pour notre environnement, il n’est en rien un rééquilibrage.

Mais de quels aléas climatiques parlons-nous ? Rappelons ici la magnifique sortie de Jean-Pierre Gorges à ce propos, l’an dernier sur l’antenne de Sud Radio : « Alors, tout ce qui est relatif au climat, on fout la trouille pour des choses qui vont se passer dans un siècle ». Outre cet abandon assumé des générations futures, le déni derrière cette phrase est glaçant. Plus une semaine ne passe sans qu’une calamité environnementale ne fasse les gros titres. Il faut d’urgence envoyer JPG dans la vallée du Loir, pour qu’il écope avec les sinistrés. Ce climatoscepticisme forcené au pouvoir empêche tout véritable débat de fond. Cet enfumage honteux est dangereux, voire criminel. Si l’on suit la logique qui s’applique aux arbres dans notre ville, une pensée aussi creuse doit être remplacée de toute urgence.

Et ça tombe bien, une nouvelle équipe municipale respectueuse de l’environnement et de ses habitants est d’ores et déjà au travail, afin de permettre un véritable renouveau chartrain. Les citoyennes et les citoyens conscients des enjeux colossaux auxquels nous avons à faire face, sont invité-es à participer activement. L’héritage mortifère laissé par JPG après plus de vingt ans de règne sans partage ne doit pas nous décourager d’agir. Oui les dettes économiques, sociales et écologiques sont abyssales. Non, nous ne nous résignerons pas ! Avec le concours de toutes et tous, nous pouvons tenter d’instaurer un nouvel art de vivre à Chartres et dans toute la Beauce.

Rêvons, créons, construisons, débattons ! Ne nous laissons plus tromper par un argumentaire stérile et périmé, dont la nouvelle esplanade est la triste émanation. Chantons, luttons, écrivons, dessinons ! Dans moins d’un an et demi, nous pouvons remettre un imaginaire lucide au pouvoir à Chartres et dans un maximum de villes en France. Pour se faire, nous pouvons même nous emparer des outils de nos adversaires. Une fois n’est pas coutume, j’ai donc décidé d’utiliser l’intelligence artificielle afin de mettre en image ma propre vision des choses. Pour nous amuser un peu en ces temps difficiles, je vous propose donc un RIC (Référendum d’Intelligence Collective) : donnez votre avis dans les commentaires à propos de ces esquisses numériques, attention il y a un intrus...

Sylvain Desmaison