Un recours gracieux pour sauver les marronniers de la Courtille
L'Association Chartres Ecologie à Monsieur Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres.
Recours gracieux
Lettre recommandée avec accusé de réception
Copie à Monsieur Philippe Bourguignon, maître d'ouvrage
Copie à Madame la Préfète de l'Eure-et-Loir
Nous, soussignés, demandons l'annulation de l'Arrêté de non-opposition à une déclaration préalable concernant l'abattage d'arbres au 24 boulevard de la Courtille à Chartres.
Présentation :
Vous avez accordé le 15 avril 2022 un Permis de construire pour la réalisation de 37 logements résidentiels au 24 boulevard de la Courtille à Chartres, avec SCCV 24 Courtille comme maître d'ouvrage (PC 028 085 21000100).
Vous avez délivré ensuite le 29 juin 2022 pour le même maître d'ouvrage et à la même adresse une Autorisation pour abattage d'arbres (DP 028 085 22 00199).
Motifs :
En premier lieu, les arbres visés par l'abattage sont inclus dans un Ensemble Boisé Classé (EBC). Ce sont d'anciens marronniers centenaires, très hauts et en bonne santé.
Cet abattage n'est pas mentionné dans le dossier de permis de construire les logements. Ils sont simplement caricaturés par un dessin stéréotypé représentant de petits arbres de 8 mètres de hauteur au port rond.
De plus, le bâtiment projeté se situe sur une emprise élargie par rapport à celle du bâtiment qui sera démoli, donc sans aucun recul. Ce projet prévoit un niveau de parking en sous-sol dont la construction ne manquera pas d'affecter le système racinaire des marronniers.
Ces demandes auraient dû être rejetées en vertu de l'article L.113-2 du Code de l'urbanisme.
Enfin, l'arrêté de non-opposition n'a pas été affiché sur le terrain, contrevenant à l'article R 424-15 du Code de l'urbanisme.
Fait à Chartres le 16 août 2022.
Pour Chartres Ecologie, Chantal Vinet, présidente et Patrick Chenevrel, vice-président.
Ps : les trois marronniers apparaissent sur les photos aériennes de 1925, ils sont déjà au stade de développement mature. Ils ont été planté avant 1900.
Lors de la construction du bâtiment de la Chambre de métiers au début des années 1980, un soin particulier a été apporté pour la protection et la conservation des trois marronniers centenaires. Le projet du promoteur fait fi de cette histoire en demandant l’abattage que la ville de Chartres a immédiatement accordé.
Conclusion : en affirmant que les arbres ont été plantés en 1981, M. Bourguignon se permet d’affirmer publiquement une contrevérité. Il affirme que leur taille est disproportionnée… N’est-ce pas le projet immobilier qui l’est ?
Chartres Écologie certifie que les trois marronniers sont centenaires. Nous espérons n’avoir jamais à compter les cernes de ces vénérables qui méritent le respect en tant que patrimoine arboré.