SportExpress : mais fermez-la !

Aya, pourquoi tant de haine ? Mais encore une émouvante tribune de Charles Bietry, la mise au point de DD, le grand n'importe quoi du FC Nantes et un super champion. L'actualité sportive vue du côté de ses à côtés.

On l'a récemment évoqué dans cette chronique : l'éventualité d'entendre la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura chanter Piaf aux Jeux de Paris 2024 a déclenché une déferlante de réactions, dubitatives pour certains, mais surtout violentes et racistes pour les extrêmes. D'autant plus qu'il s'agit de personnages à la fibre sportive égale à zéro et qui ne connaissent de la compétition que celle des championnats de la bêtise et de l'insulte quand ce n'est pas plus... Alors, comme on dit, si ça ne vous plaît pas, n'en dégouttez pas les autres et... fermez-la !  Et laissez les sportifs et authentiques amateurs de sport apprécier les performances vocales et musicales d'Aya même si on peut admettre une certaine réserve quant à des mots parfois excessifs...
Alors, nous nous permettrons ici, de reproduire des extraits de l'édito de Jean-Michel Brochen, rédacteur en chef adjoint de L'Equipe Magazine dans l'édition du 16 mars.

Il avoue en préambule qu'il aime Aya Nakamura parce qu'elle le fait « trémousser ». Mais au delà, de cet aspect musical et festif, le journaliste demande aux détracteurs et autres vengeurs, grands "courageux" champions des réseaux sociaux d'aller voir ailleurs car « si (…) vous crachez sur Aya (…) vous crachez aussi sur N'Golo Kanté ou sur Jean Tigana et vous souillez sur la deuxième étoile (Mondial) 2018 et sur l'Euro 84... »  deux Bleus également franco-maliens, Jean Tigana étant d'ailleurs né à Bamako comme Aya...
Et puis, avant de conclure par un « Laissez le sport en paix, aller cracher votre venin et vomir vos anathèmes ailleurs », notre confrère s'adresse à ces destructeurs en tous genres en écrivant que « le sport, notre univers, n'est pas rabougri, et qu'on n'en peut plus de ceux qui l'instrumentalisent, y punaisent leurs obsessions, leurs symboles, leurs haines et leurs racismes, leur agenda politique de gauche, de droite car depuis l'approche des Jeux, c'est un festival. »
Il fallait le dire, l'écrire et le crier plus haut, plus vite, plus fort...

Des mots...

Dignité. « C'est un petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour la dignité. »  En paraphrasant Neil Armstrong, Charles Bietry conclut une émouvante tribune dans L'Equipe. Atteint de la maladie de Charcot, l'ex-chef des sports de Canal+ (entres autres activités journalistiques) y décrit son quotidien et le chemin qu'il devra suivre, « ne plus marcher, ne plus parler, ne plus avaler et enfin de plus respirer »,  évoque cet ultime voyage en Suisse au cours duquel il n'aura « pas peur de mourir mais peur d'avoir peur. » Des mots simples, ceux d'un d'un des plus grands acteurs du sport cloué par le mauvais sort, mais qui ne se plaint pas et qui salue le projet de loi sur l'aide à mourir. A lire et à relire...

Non mais... « C'est irrespectueux, pas par rapport à moi mais par rapport à tous les entraîneurs nationaux, les gardiens de but , les analystes. » Didier Deschamps n'a pas apprécié  les propos du Directeur technique national (DTN), Hubert Fournier qui l' avait repris de volée en le désignant « responsable » des échecs des Bleus lors des séances de tirs au but, tireurs comme gardiens. Comme l'a titré L'Equipe, DD, faut pas l'énerver...

… et des chiffres

19. Ca y est ! Le FC Nantes en est à son 19e entraîneur en... 16 ans de règne du président Kita. C'est, dit-il, la mort dans l'âme qu'il s'est séparé de Jocelyn Gourvennec qu'il appréciait beaucoup. Mais mieux encore, le patron franco-polonais-nantais a rappelé… Antoine Kombouaré qu'il avait viré l'automne dernier. Sans mettre en doute les qualités du revenant, c'est avouons-le, du grand n'importe quoi. Rappelons enfin qu'à sa nomination en novembre, nous avions souhaité bon courage à Gourvennec qui avait déclaré que « Le FC Nantes est sans doute le club où je me suis le mieux senti dans ma carrière et ma vie. » Ah oui ?

85. Plus sérieusement. C'est le nombre impressionnant de succès dans les épreuves de Coupe du monde de Johannes Boe, le roi du biathlon. Vainqueur de la poursuite et de la mass-start en clôture de la saison, il dépasse "notre" Martin Fourcade de deux unités et se rapproche de son compatriote Bjordalen et ses 95  victoires. S'il continue sur sa lancée, il pourrait bien devenir le plus titré dès l'année prochaine. Et, nous ne comptons pas les titres mondiaux... Allez Jo !

(sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France)

JHD