SportExpress : à 16 000 kilomètres de Paris...
Du surf olympique à Tahiti qui fait débat, un ailier anglais qui décoiffe, des jeunes footeux plein de talent et une note d'humour, l'actualité du sport au delà du simple résultat.
Pour avoir zappé la visite de Teahupoo en raison de possibles manifestations, Anne Hidalgo a, sans le vouloir, fait évoluer le dossier. En fait, c'est la polémique qui a suivi son voyage en Polynésie qui a, en partie, pu être le déclencheur de la nouvelle donne concernant le site de Teahupoo où se disputeront les épreuves olympiques de surf l'été prochain.
On résume. En tournée avec une équipe municipale, la Maire de Paris, sur le conseil des autorités locales craignant des manifestations d'opposition, déclare forfait pour visiter le site et délègue son adjoint aux sports. Courage, fuyons... La motivation de ces opposants : la construction d'une tour des juges qu'ils estiment néfaste pour la biodiversité du site, tour en aluminium deux fois plus grande que celle en bois (habituellement utilisée pour les épreuves du circuit mondial de surf), plus confortable (avec climatisation et sanitaires) et fixée grâce à douze plots sous-marins en béton armé, sans oublier les raccordements à l'eau potable et aux eaux usées et la présence d'un bateau au large pour l'hébergement des participants (!). Ce que les associations, rejointes à demi-mot par le gouvernement tahitien, dénonçaient, arguant de la probable détérioration des coraux et de l'équilibre aquatique. Au point qu'était déjà imaginé un retour des surfeurs sur les sites emblématiques de métropole (Biarritz, Hossegor, Lacanau...).
La polémique Hidalgo a donc servi de déclencheur à un brain-storming réunissant comité d'organisation, autorités locales et entreprises et aboutissant à la réduction de la surface de la fameuse tour, de 200 à 150 m2 et de 14 à 9 tonnes. Ouf, Teahupoo restera olympique... Sauf que les opposant ne désarment pas qu'ils continuent de s'inquiéter. « Ils nous disent qu'ils vont bien faire les choses et puis ils détruisent le récif un peu tous les jours... », s'est exclamé le surfeur local Lorenzo Avvenenti (L'Equipe, 17 novembre) avant de s'inquiéter du sort des poissons qui meurent dans la rivière. « Avec les associations de Teahupoo, on va se concerter (…) si on fait une autre marche ou si on bloque les travaux. »
Mais, pour conclure, était-il judicieux, sous prétexte de bonne conscience, d'associer l'Outre-mer à Paris 2024 et d'exiler les épreuves de surf à 16 000 kilomètres de Paris, privant les meilleurs glisseurs de la planète de l'ambiance olympique et des rencontres avec les autres sportifs quand bien même ils se seraient affrontés sur les côtes du Sud-Ouest mais seulement à trois heures de la capitale ?
Franchement, Teahupoo a beau être un site d'une grande beauté paradisiaque, la vague a beau être mythique et la plus convoitée des surfeurs, on ne peut que regretter ce choix. Pour les raisons environnementales évoquées précédemment et parce que, c'est un comble, aucun spectateur ne pourra y assister !
Des chiffres...
3. Comme le nombre d'essais inscrits à Toulon (6e journée de Top14) par le néo-Racingman Henry Arundell. L'Anglais, qui jouait son premier match avec le quinze francilien, n'a pas pu éviter la défaite de son club mais a impressionné par sa vitesse de course et a surtout permis au Racing 92 d'empocher le bonus défensif. Pour mémoire, il avait passé cinq fois la ligne contre le Chili lors du Mondial. Le Quinze de la Rose tient un sacré talent, les Bleus sont prévenus...
19. Comme le nombre de tirs cadrés du choc Chelsea-Manchester City (dimanche 14 novembre). Un match de très haut niveau, des joueurs engagés (au bon sens du terme), des dribbles (ça devient rare...), un scénario à couper le souffle, un public chaud, chaud (mais respectueux) et 4-4 au final. Pas de vainqueur, mais juste le vrai football qu'on aimerait voir plus souvent...
6 438. Comme le nombre de spectateurs du match de Ligue 2 Paris FC-Bastia au stade Charléty (samedi 13 novembre). Bien sûr, on est loin des affluences à plusieurs dizaines de milliers dans les tribunes. Mais on retiendra avant tout la séduisante initiative du club parisien qui a organisé une soirée gratuite dans le but de fidéliser de nouveaux spectateurs et séduire de nouveaux partenaires. « L'ambiance était sympa, on reviendra », a confié un jeune ado au Parisien/Aujourd'hui. Ah, que c'est bon un match sans ultras...
… et des mots
Talent. « Il a le talent pour solutionner des situations qui seraient inextricables pour beaucoup d'autres. »Non, non, ce constat ne concerne pas Warren Zaïre-Emery la nouvelle pépite du foot français. Il émane de Luis De la Fuente, le sélectionneur de l'Espagne, et Lamine Yamal, âgé de 16 ans contre 17 au Parisien.
Oral. « Hier, après l'entraînement, j'ai fait mon devoir d'Espagnol. J'essaie de m'organiser et cela ne me pose pas de problème. Ca permet de garder un équilibre. » Là, c'est bien Zaïre-Emery qui parle lors de son premier oral face à la presse à Clairefontaine. A propos d'oral, on lui souhaite de réussir aussi bien celui du bac dans quelques mois...
Et pour conclure en souriant...
« Il y a une énorme différence (…) même au niveau de la taille, il y en a de plus grosses, d'autres avec plus de poils, moins de poils, des plus légères, des moins légères... ». Non, non , ce n'est pas ce que vous croyez... Il s'agit juste des balles de tennis du circuit mondial critiquées par Petar Popovic (coach de Corentin Moutet) et de nombreux joueurs qui souffrent des bras et articulations en raison de leur lourdeur. Certains les comparent même avec des pamplemousses....
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France, Ouest-France, sites internet).
JHD