Soli-Bio a besoin d'un grand coup de pouce
Soli-Bio, au coeur de la Beauce, vit, comme tout le monde, une année plus que spéciale. Au début du confinement, le jardin d’insertion a perdu quarante paniers du fait de la fermeture d’un collège d’un lycée et d’un Institut Médico-éducatif, en plus de la fermeture de la quasi totalité de ses points de dépôts. Il lui en est resté trois sur douze. Du côté des salariés, la moitié de ses dix-neuf maraîchers en insertion se sont retrouvés en arrêt (garde d’enfants ou risque sanitaire) et trois permanents sur cinq en télétravail.
Pour tenter de pallier ces absences, Soli-Bio a recruté un encadrant technique. En reconversion professionnelle, il connaît bien le jardin : de stage d’immersion, en période de bénévolat, en stage d’application durant sa formation, il a obtenu son diplôme d’encadrant technique début mars. Le jardin a un projet d’antenne à Lèves, ce serait la suite logique de son parcours. Pour le moment, il est toujours en CDD de remplacement.
Au niveau de la vente des paniers, le confinement a été un facteur de développement incroyable, grâce aux réseaux sociaux. Un simple post sur Facebook annonçant la poursuite de la livraison des légumes a été vu 7 500 fois. Soli-Bio a aussi profité de la dynamique d’ouverture d’une local mis à sa disposition gratuitement par la mairie d’Auneau. En deux mois, la ferme a plus que doublé le nombre d’adhérents sur cette commune, passant de 20 à 45. Au final, elle a compensé, et même dépassé, la perte des quarante paniers de début du confinement. Si elle retrouve ces paniers à la rentrée, ce qui est probable, elle aura atteint en septembre l’objectif fixé pour cette année de 250 paniers par semaine.
Pour résumer, durant le confinement, Soli-Bio a fait plus avec moins. La ferme a donc une augmentation de son chiffre d’affaires, avec un déficit d’heures réalisées en insertion, malgré un recrutement toujours soutenu. L’État a prévu des aides pour les structures d’insertion qui ont connu des pertes de chiffre d’affaires, ce qui n’est pas notre cas.
Bref, le jardin est en situation financière d’extrême fragilité, et toujours pas suivi par les banques, assure Claire Genova, la directrice de la structure. Il a besoin de 20 000 euros pour tenter de sauver la situation, l’équivalent du salaire de l’encadrant technique.
Soli-Bio peut faire bénéficier ses donateurs de crédit d’impôt 66% pour les particuliers 60% pour les entreprises. Les chèques sont à faire à l’ordre du jardin Soli-Bio et à envoyer à son adresse : rue Romaine, Lhopiteau, 28150 Les Villages Vovéens. N’hésitez pas à faire circuler ce message.