Pourquoi ?
Le refus obstiné de la majorité du Conseil d’agglomération de soumettre au vote le vœu ci-dessous interroge…
"Le Conseil communautaire :
- condamne la guerre initiée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine
- affirme sa solidarité avec la population ukrainienne, et aussi avec les citoyens russes qui revendiquent la paix.
- exprime sa résolution d’accueillir par tous les outils à sa disposition, symboliques, financiers et matériels, celles et ceux qui, arrivés à dans l’agglomération, sont en demande de protection."
Conseillers communautaires de Chartres : Quentin GUILLEMAIN, Brigitte COTTEREAU, Jacqueline MARRE, Virginie CHAUVEL, Gaël GARREAU,
Les conseillers communautaires de Mainvilliers (en séance, M. CIBOIS, conseiller municipal de l’opposition de Mainvilliers a toutefois fait savoir qu’il n’apportait pas son soutien à ce vœu),
M. Romain ROUAULT, Maire de Gasville-Oiseme et conseiller communautaire,
M. Benoît DELATOUCHE, Maire de Barjouville et conseiller communautaire,
M. Jean-Claude BRETON, Maire de Bercheres les Pierres et conseiller communautaire,
M. Jean-Louis PHILIPPE, Maire de Briconville et conseiller communautaire.
Alors que les Chartrains et habitants de l’agglomération se mobilisent, tant pour des dons que pour accueillir des familles ukrainiennes déplacées, prouvant combien ils se sentent concernés,
Alors que les premières conséquences de ce conflit se font sentir sur les prix des carburants et le coût de l’énergie,
Alors que la présentation du budget de la ville de Chartres au conseil municipal du 17 mars dernier pointe les perturbations que « les événements internationaux » vont occasionner sur les entreprises, les collectivités et l’Etat français… et donc sur les ménages, on voudrait nous laisser penser que le conflit en Ukraine ne concerne pas l’agglomération (ni la ville de Chartres puisque ce même vœu a été repoussé en conseil municipal).
On cherche alors la véritable raison du refus de mettre au vote ce vœu ?
Alors un doute horrible s’insinue : la condamnation de cette guerre ne ferait-elle pas l’unanimité dans la majorité municipale ? Et le refus du vote serait le seul subterfuge trouvé pour éviter que cela n’apparaisse au grand jour ?
L’ultime argument de la majorité était exprimé par Karine Dorange : il n’y a pas que l’Ukraine qui est confrontée à une guerre… Nous ne l’oublions pas, qui avons apporté notre soutien au vœu exprimé lors d’un conseil précédent par Jacqueline Marre (Chartres à gauche) que notre ville adhère à l’ANVITA (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants)… Vœu repoussé par la majorité.
En dehors de ces échanges sur ce vœu, ce conseil d’agglo a examiné le rapport sur la dette… qui augmente toujours plus, notamment pour financer le complexe culturel et sportif et le parc des expositions.
La majorité a également soumis une motion relative à la désertification médicale de l’Eure-et-Loir. Si ce problème est bien réel, ce n’est certes pas cette motion qui y changera grand-chose. La réponse à court terme ne peut venir que d’une meilleure répartition des médecins sur le territoire français, enjeu qui dépasse l’agglomération… mais a toute sa place dans le débat des présidentielles. Yannick Jadot prévoit que la dernière année d’internat et les deux premières années d’exercice des jeunes médecins soient exercées dans les zones en pénurie. Ce rééquilibrage national est indispensable…
Le conseil d’agglomération (présidé par M. Paul-Loubière en l’absence de M. Gorges, positif au Covid) s’est terminé par une délibération confuse sur les modalités de souscription des abonnements « Jeunes » du réseau Filibus : instauration d’une pénalité de 30 € pour les familles en retard pour déposer leur dossier (c’est à dire après le 15/07) et obligation de souscrire cet abonnement par internet durant 4 mois dans l’année (du fait de la fermeture du guichet pendant 4 mois). L’intervention des services a été nécessaire pour que nous puissions avoir des précisions que le Vice-président au transport ne pouvait fournir. Pour être concret, au-delà du 15/06, les familles n’auront pas d’autre choix que de passer par internet…
Brigitte Cottereau, conseillère communautaire Chartres Écologie.