Lost Opera, troisième opus
Certains se demandent où sont les successeurs des ACDC ou Metallica qui continuent d’enchanter le monde du metal. Il ne faut pas chercher bien loin. Il suffit de faire le tour des festivals et des concerts pour s’apercevoir que non, ce style de musique n’est pas mort ! Il est bien vivant, sans doute un peu trop loin du show business qui ne s’intéresse guère à lui. Mais ce n’est pas grave, les passionnés de metal font de la musique dans leur coin, des CD et des concerts à guichets fermés. C’est le cas de Lost Opera, un groupe de qualité niché en Normandie.
Les Lost Opera emmenés par Loïc Conti viennent tout juste de sortir leur troisième galette tant attendue par les fans. Un CD que l’on peut qualifier de réussi avec une production léchée comme on peut l’attendre des pros. Les quatre musiciens de Lost Opera, Loïc, Maël, Raphaël et Julien s’attachent à faire résonner des morceaux puissants et harmonieux pour ne pas dire symphonique. Et c’est peu dire que l’ambition est forte. Mais quand le talent est là, tout est possible ! C’est bien ce que démontrent depuis plusieurs années les Lost Opera qui réussissent la passe de trois avec ce nouveau disque, sans doute le plus surprenant de leur discographie.
Pour ce troisième opus, le groupe, s’est révélé particulièrement inspiré à l’instar d’un Loïc Conti, toujours aussi efficace avec son chant guttural et de Maël Hébert, divin à la guitare rythmique et solo. Un tel déluge de qualité et de générosité, cela ne se rencontre pas souvent dans ce genre de musique.
Avec une rythmique doublement assurée par Julien, grand maître des fûts et de la grosse caisse, et une basse plus parlante que n’importe quel chanteur, le groupe s’est laissé glisser sur les notes pour interpréter des morceaux énergiques de la scène metal mais aussi des compositions venues d’ailleurs comme l’excellent Prélude, savamment arrangé et enivrant. Loïc, maîtrisant parfaitement sa voix, enchaîne les chants avec une facilité et une décontraction déconcertante. Si le jeu de guitare de Maël, très éclectique, apporte de belles rivières de notes, n’oublions pas Raphaël à la basse, soulignant avec son manche une atmosphère veloutée à souhait. Bref, il n’y a rien à jeter dans ce CD tout juste sorti.
Les Lost Opera affirment leur talent dans certains titres qui vont en déconcerter plus d’un comme cette merveilleuse valse Cadence, magistralement interprétée par Lucia Ferreira. La douce Lucia a fait une petite infidélité à son groupe Akentra pour un duo surprenant avec Loïc Conti, apportant le côté métal à une formidable composition.
Ce CD contient douze titres enregistrés à la campagne chez Artisane Services Studios (groupe SOS). Les chansons électriques et superbement arrangés sont magnifiées par une belle qualité sonore. Une performance digne des plus grands et qui souligne à quel point la production est soignée. Les musiciens nous gratifient de belles trouvailles musicales avec des sons venus d’ailleurs qui font de Lost Opera III un album original avec en permanence un désir de recherche comme au bon vieux temps de Yes (période Topographic Océan) et King Crimson (période In the Court of the Crimson King).
Dévoilant une énergie contagieuse, les Lost Opera allument vraiment le feu à chacune de leurs prestations. Ils seront bien sûr en concert pour présenter leurs nouvelles créations. A ne pas manquer !
Pascal Hébert
Photo Stéphane Derue
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