Georges Lemoine, une leçon et un héritage
Le décès de Georges Lemoine, aujourd'hui, nous rappelle la sempiternelle leçon politique du « mandat de trop », drame de la vie politique française dont les institutions permettent les cumuls sans limite de temps qui finissent par tuer les dynamiques de changement.
Il nous rappelle surtout l’héritage d’une dynamique enclenchée en 1977 pour le réveil social et culturel de Chartres. A ce titre, nous devons à Georges Lemoine et ses équipes le développement de la vie associative et artistique dans les quartiers et pour tous les publics : concerts et spectacles au Forum de la Madeleine et à la MPT du Pont-Neuf, salles de répétition et d’enregistrement à Rechèvres et aménagement du site du Rigeard, terrain d’aventure de milliers de jeunes chartrain.es.
Sous ses mandats débuta aussi l’innovante piétonnisation du centre-ville, les premières implantations de formations universitaires à Chartres, la création d’un centre hospitalier de haut niveau et le déploiement de maisons de retraite dignes de ce nom.
C’est cet héritage de culture, d’inclusion, d’attention et de proximité aujourd’hui négligé que les élu.es de Chartres Ecologie souhaitent mettre en lumière et qui nourrit certaines inspirations du projet municipal de Chartres en Commun.
A titre personnel, je garderai également le souvenir d’un homme ouvert et accessible qui me reçut une heure dans son bureau pour discuter de sa vision de l’urbanisme chartrain à l’étudiant en architecture que j’étais alors.
Pour les élu.es de Chartres Ecologie, Jean-François Bridet
Illustration : Georges Lemoine en compagnie du chancelier allemand Helmut Kohl à Rechèvres en 1998 (photo Gérard Leray).