Décroissance et entreprenariat
François Coussière et Thomas Courties étaient les invités des Rendez-vous du Marigny ce 2 mai. Compte rendu.
Ne pas revenir en arrière mais faire autrement. Ce pourrait être la synthèse des propos tenus par François Coussière, caviste et négociant en vins bio installé à Champhol et Thomas Courties, paysagiste paysan à Luisant.
Ne pas revenir en arrière, c’est-à-dire vivre avec son temps, utiliser les technologies modernes, sans toutefois dépendre de ces dernières : ainsi, T. Courties utilise la faux et les outils mécaniques, dans une recherche quotidienne de sobriété, de pédagogie envers ses clients et les enfants et de liberté personnelle. Quant à F. Coussière, il n’utilise sa voiture qu’en dernier ressort, préférant son vélo cargo électrique plutôt que la voiture pour livrer ses clients. Menant une politique de recyclage, de recherches de solutions pour minimiser l’emploi du carton et du verre, il expérimente, échange avec les différents acteurs de son activité.
Faire autrement, c’est respecter l’environnement, réfléchir à des innovations douces, prendre le temps de vivre et de réfléchir. Accepter les aléas de la nature, s’adapter à elle. Recycler, s’ouvrir à l’aide d’autrui.
Pour ces deux entrepreneurs, vivre de sa passion est une évidence, un mode de vie. Leur éthique est claire et assumée : loin du «toujours plus», il faut donner un sens à son activité, se poser les bonnes questions, se fixer ses propres limites.
Le public présent au Marigny ce mardi se sentait en symbiose avec ces deux jeunes hommes, soucieux de partager leurs expériences et leurs passions. Un beau moment partagé autour du vin et du végétal.
Anne Loubeau