11 février 2021 : mon septième conseil municipal
Quand la meute est lâchée… Loin des éprouvants marathons des précédentes éditions, le conseil municipal du 11 février s’est achevé vers 23 heures, mais il eut été difficile pour toute personne normalement constituée de supporter davantage que ces 2 heures 30.
En effet, si Jean-Pierre Gorges a gardé son calme, la meute habituellement silencieuse s’est déchaînée à l’encontre de Chartres Ecologie : le maire a feint la surprise, avec un talent approximatif, quand tour à tour, Mmes Beurel, M’Faddel et M. Lizurey ont pris la parole pour commenter le jugement invalidant la demande en annulation de l’élection municipale faite par Quentin Guillemain. « Embolisation de la justice », « négation de l’expression démocratique chartraine », ces courageux élus ont tous demandé à Quentin de révéler s’il a voulu leur nuire individuellement en les citant dans son mémoire adressé au tribunal administratif.
Refusant de rejouer l’audience judiciaire, Quentin garde le silence, ce qui lui vaut de nouveaux sarcasmes. Richard Lizurey, qui s’est vite acclimaté à l’ambiance locale, finit par qualifier nos écrits et prises de parole de « dialectique insinueuse ». Alors que penser de la conclusion de la tribune de la majorité en dernière page du Votre Ville de février ?
Puisqu’il était dit que ce conseil municipal s’attarderait sur des questions de fond (ironie), il s’est agi ensuite de (re)voter la protection fonctionnelle (prise en charge des frais de justice et des sanctions financières) de J-P Gorges, récemment condamné pour injures publiques. Pour rattraper sa grosse bourde de décembre, il quitte alors la salle afin d’éviter tout soupçon de prise illégale d’intérêts, et confie la présidence de l’assemblée à Elisabeth Fromont. Olivier Maupu demande la parole afin d’exposer pourquoi cette protection pour une personne reconnue coupable en première instance revient à autoriser toutes les dérives verbales au frais du contribuable. Au bout de deux minutes à peine d’un exposé clair et factuel, la première adjointe s’agace déjà et le somme de vite terminer « sinon ça va tourner vinaigre »? C’est triste de perdre ses nerfs si vite. La majorité vote évidemment comme un seul homme cette scandaleuse protection fonctionnelle.
Pas encore repu de l’insignifiance ambiante, Jean-Maurice Duval décide d’en remettre une couche pour sommer Quentin de s’exprimer sur les motivations réelles des procédures qu’il a intentées (tenter de faire respecter le droit n’étant pas une option à ses yeux). Par la même occasion (à chacun ses obsessions), il en profite pour égratigner une fois encore Chantal Vinet. Face à l’absence de réponse de Quentin qui ne tient toujours pas à relancer la stérile querelle, Elisabeth Fromont commente : « silence complet ? Espérons que ce sera le cas jusqu’à la fin du conseil ! » : belle leçon de démocratie de la maîtresse de cérémonie !
La soirée se poursuit ensuite par la nomination de Sophie Beurel au titre de « déléguée à la condition animale ». A l’issue de cette délibération, J-P Gorges, revenu en piste, insiste : « Ce qui sera vraiment important, c’est de communiquer là-dessus ». Tout est dit…
La séance se termine par ma lecture du vœu de Chartres Ecologie de demander à l’entreprise chargée des travaux de la salle à vocation sportive et culturelle (pôle gare) de modifier les circuits des poids-lourds pour sécuriser le quartier de l’Epargne (où un cycliste est récemment décédé sous les roues d’un camion). Réponse lapidaire du maire : « il faut que les chantiers avancent ! ».
Au bout de ce conseil court mais éprouvant (il faut parfois savoir rester au sec malgré l’orage), nous, les élus de la ville, sommes repartis avec notre cadeau de Noël, la bande dessinée relatant l’histoire de Chartres (Krzysztof Styczynski et Roger Joly), comme quatre ou cinq sympathisants gorgiens bizarrement autorisés à assister à un conseil pourtant annoncé à huis-clos sanitaire…
Jean-François Bridet
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